Un nouvel esclave [Light]

*Décidément, on n'a rien sans rien dans la vie. Je me rend compte que cette phrase a tout son sens chaque jours depuis quelques temps. C'est énervant, insuportable, désagréable. Voilà bien une douzaine de domestiques que je vire sans ménagement à cause de leur incapacité à exécuter mes ordres pourtant incontestables et irévocables. Je suis obligée d'en engager d'autres, des incapables en plus. Ces pourritures de l'espèce humaine, je les déteste. Encore plus qu'avant. Les humains, non, ces humains sont la honte de l'espèce. Je ne peux pas leur faire confiance, mes ordres sonnent faux à laurs oreilles, je les déteste. Ils n'ont aucune valeur à mes yeux, à peine plus que des objets, et encore, certains meubles sont plus importants qu'eux pour moi. Il va faloir que je trouve quelqu'un, quelque chose, qui éxécute parfaitement mes ordres, une chose qui m'est dévouée, un esclave qui agit sans poser de questions. Je crois avoir trouvé ce qu'il me faut : un néko.*

C'est l'après-midi, le soleil est haut dans le ciel, il fait beau, mais le temps n'a pas d'importance pour Rika Hikari. D'un geste souple et précis dans lequel on devine une grande habitude, elle lisse sa robe de soie noire pourtant dénuée de plis. Elle vient juste de finir le déjeuner. Au menu : pas d'apéritif sur la demande de la Demoiselle, en entrée du saumon accompagné de sa tranche de citron le tout dans une petite assiète plate en porcelaine blanche, comme plat principal de la viande de biche et des légumes cuits au bain-marie, pas de fromage, toujours pour le bon plaisir de la Demoiselle, enfin, en dessert une légère coupe de glace à la vanille et à la fraise avec un coulis de fruits rouges. On pourrait penser qu'à manger cela tous les jours Mlle Hikari devrait avoir quelques kilos en trop, et bien non. Elle fait très attention à sa ligne, notament par des séances de sport régulières. Elle venait donc de terminer son repas et allait donc distribuer ses ordres comme elle le faisait toujours. En général, elle demandais de poursuivre les activitées de la matiné : les jardiniers au jardin, les cuisiniers aux cuisines, les domestiques à nettoyer la villa, etc ...
Elle se tourna légèrement vers le majordome. Elle releva la tête en un signe impérieux puis ordonna d'un ton sans appel :

- Majordome ! Trouve moi un neko qui puisse me servir. J'en veux un qui sois fiable, qui éxécute mes ordres ! Dépêche-toi !

Elle se retourna ensuite vers les escaliers et entreprit de les gravir pour finallement arriver au deuxième étage et se retrouver dans sa chambre, faisant au passage claquer ses fins talons aiguilles sur le sol dur et froid. Comme toujours elle avait de sombres occupations, qui lui prennaient bien evidement beaucoup de temps, auquelles elle s'adonnait dans sa chambre. Elle n'en sortit que quand l'heure du dîner sonna. Elle descendit dans la salle à manger, s'assit à la table, et en commençant son repas interpella le majordome.

- Alors ? Tu as trouvé ?

Elle n'avait même pas daigné tourner son regard vers l'homme qui semblait tout d'un coup très agité. Une fine goute de sueur coula sur sa tempe, ses mains étaient agitées comme s'il était incapable de les contrôler, et il semblait s'être quelque peu tasser. Les détails de malaise ne trompaient pas, Rika s'en aperçus, rien n'échapait à ses extraordinaires facultés. Ses yeux noisettes se tournairent vers le majordome. Elle releva la tête, royale, et le regarda d'un air glacial.

- Ah...Hum....Mademoiselle, c'est-à-dire que, enfin, j'ai fais des recherches mais aucun n'est assez bien, assez.....Pour Mademoiselle, vous comprenez...je ....

Elle n'avait pas besoin d'en entendre plus. Il n'avait rien trouvé, ses serviteurs lui faisaient à nouveau défaut. Elle ferma les yeux pendant une fraction de secondes, retenant un soupir. Elle décala légèrement sa chaise dans la direction de l'homme. Son regard était toujours glacial. Un sourire machiavélique naquit sur ses lèvres. Si elle avait été une autre personne, il aurait ppu exprimer de la tristesse, de l'honnêteté, des choses nobles. Mais elle était Rika Hikari, et donc cela n'était tout simplement pas possible.

- Oui, bien sûr que je comprend. Mais ...voyez-vous .... Tu n'as pas répondu à mes attentes ! Tu est renvoyé !

Elle retourna à son assiète, ignorant complètement le pauvre majordome qui balbutiait d'incomprehension, puis la supliait de revoir sa décision. Sur ordre de la jeune femme deux domestiques se chargèrent d'évacuer l'homme complètement désemparer. Se faire renvoyer de la famille Hikari, cela allait avoir de gros impacts à sa réputation pourtant si soignée à ce jour. Pour Rika, le malheur de l'homme n'avait pas la moindre importance. A vrai dire, elle avait d'autres soucis en tête en ce moment.

* Il va faloir que je le fasse moi-même. Ces incapables ne peuvent décidément rien faire d'un peu compliqué....*

Elle mangea répidement puis retourna s'enfermer dans sa chambre, demandant au passage aux domestiques de ne pas la déranger. Elle ouvrit son ordinateur portable, le tout dernier sortit pour rester à la pointe de la technologie, et l'alluma. En quelques instants elle surfait sur le net à la recherche d'un néko qu'elle pourrait acheter. Elle finit par trouver un catalogue des nékos sur le site de l'animalerie qui devait rouver rentable de faire des ventes en ligne. Rika fut interréssée, déjà par le système de ce site : Premièrement, il y avait des livraisons à domicile, elle n'aura donc pas besoin de se mêler à la populace impure et insuportable de la rue. Deuxièmement, il y avait une réputation pour chaque néko, un compte-rendu complet sur chacun d'eux. Elle fouilla sur le catalogue. Cela lui prit des heures, mais à 3 heures et quelques minues du matin, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait : Un néko réputé docile, obéissant parfaitement à chaque demande, simple, ... Parfait. L'esclave parfait. La commande ne prit que quelques minutes, elle pouvait enfin aller se coucher.

Deux jours après, matin, 9 heures 23 minutes et 12 secondes.

Rien. Le silence total. C'était agréable. Les rêves se mélangeaient les uns avec les autres, formant un univers incompréhensible. Cela ne la gênait pas. Elle ne s'en rendait pas compte. Bientôt elle allait oublier ces songes qui n'ont ni queue ni tête. Une fine ligne de lumière filtre au travers des rideaux tirés sur la porte fenêtre qui donne sur le balcon. La chambre est baignée d'une lueur tamisée, on y voit, mais les détails et les ombres ne sont pas précis. Dehors, il fait beau, même si quelques nuages cachent l'étendue bleue qu'est le ciel. Le réveil indique 9 h 23, il ne sonnera pas. Il ne fait qu'indiquer l'heure. La porte de la pièce s'ouvre légèrement. Une jeune femme passe le seuil, referma doucement la porte derrière elle et va tirer les rideaux, illuminant la pièce d'une vive clarté. Cette jeune femme est une domestique, elle est chargée de réveiller Mademoiselle. Celle-ci commence à s'agiter à cause de la soudaine lumière. La domestique s'approche du lit, et chuchote doucement à la jeune endormie de se réveiller. Rien. Elle parle plus fort. Toujours rien. Elle finit finalement par lui toucher l'épaule du bout des doigts. Cette fois ci la jeune fille qui jusqu'à maintenant dormait paisiblement se réveilla. Elle écarta d'un geste brusque la main de la servante. Elle considérait comme une atteinte à son image qu'une domestique ose la toucher. La servante s'écarta du lit quelque peu consternée par la réaction de sa maîtresse mais n'ajouta rien. Elle sortit de la chambre en s'inclinant et en bredouillant un pardon et l'annonce du petit déjeuner servi. Rika se leva quand la porte se referma sur la servante. Elle enleva machinalement les plis inexistants de sa chemise de nuit puis s'enferma dans sa salle de bains personnelle. Elle prit une douche rapide mais quand même efficace, sécha et brossa sa belle chevelure rousse puis retourna dans sa chambre et ouvrit sa commode. Elle en sortit une robe rouge fine qui épousait à merveille sa silhouette. Il faisait trop chaud pour qu'elle se permette d'autres vêtements. Elle la mit puis enfila ses fins talons aiguilles noirs. Elle se dirigea ensuite vers sa coiffeuse. Une parure d'or et de rubis, faisant ressortir à merveille sa robe et ses cheveux roux. Elle descendit ensuite prendre son petit déjeuner, constitué de toasts, d'un café bien noir, de beurre, de confiture et d'un jus d'orange sans pulpe. Elle remonta dans sa chambre puis dans sa salle de bains et finit sa toilette. Elle était fin prête pour commencer la journée. Elle descendit dans la bibliothèque, qui lui servait également de petit salon personnel. Elle avait laissé la veille un ouvrage vieux de plusieurs années mais intéressant sur la table basse. Elle ouvrit le gros volume qui devait comprendre dans les 1000 pages là où elle s'était arrêtée, autrement dit là où dépassait le fin ruban rouge. Elle allait commencer sa lecture passionnante quand on sonna. Rika reposa le livre, cette fois ci le laissant ouvert, puis se dirigea vers l'entrée. Une domestique regardait déjà dans un écran qui se trouvait là. Après quelques secondes, elle se retourna vers sa maîtresse.

- Euh...Une livraison à domicile, de l'animalerie, une commande, enfin...

- Je vois, laissez-les entrer.

Elle avait failli lâcher un soupir, était-elle si intimidante que cela ? Peut-être, tant mieux. Sur sa demande, le portail électrique s'ouvrit afin de laisser entrer les livreurs, et leur marchandise.

Un soupire innocent sort de mes lèvres ... encore une fois , l'animalerie m'ennuyais . Le dossier de chaque néko était parfait , dans cette grande animalerie de luxe . Tous docile ... tous mignon ... tous si félin ... Je n'étais pas d'eux . Me tenant a l'écart , je les regardaient comme des êtres différents de moi . Ils n'étaient rien ... que des esclaves en muselière qui n'en pense pas moi . Mon regard ... si étrange qu'il provoquait l'incompréhension chez les acheteurs ... ce posa finalement sur ma fiche de néko . La saisissant a travers ma cage en or , pour la relire machinalement ... bien que je la connaisse sur le bout des doigts .

Nom : Inconnu Comme tant de néko ...
Prénom : Light Seul signe de mon appartenance a la vie .
Capacité : Homme a tout faire , cuisinier , masseur , majordome , jardinier , garde du corps , homme de compagnie , gigolo , assassin . Tout était dit noir sur blanc ... enfin plus bleu sur blanc , sur cette immonde petite fiche . J'étais un néko capable ... mieux encore ... un des meilleurs , mais le meilleur selon moi , suivait . Et mon sourire apparut , comme a chaque fois .
Défaut : Schizophrène .

Et voilà , vous savez tout désormais . Pourquoi j'étais seul , pourquoi personne ne voulait de moi . Un simple défaut ... une simple capacité , selon moi , et tout cela finissait dans la trappe . Mais je n'étais pas un schizophrène a changer du tout au tout en quelque seconde , non . Mon ombre me poursuivait . Et seul un miroir , un reflet , me permettait de le voir , et de le laisser .

Observant , ennuyé , le chef de l'animalerie sur un ordinateur ... il devait surement régler le "site internet" de l'animalerie . Encore un moyen de nous voir comme une marchandise abjecte . J'étais docile , serte , mais j'étais aussi un néko ... assez spécial . Contrairement a tout ces nékos trouvant vite des maîtres grâce a leur miaulement ... leur coté félin , leur complète appartenance a une autre race . Je ne me lavais pas avec ma langue . Je ne miaulais pas . Je ne ronronnais pas . J'avais ces oreilles ... cette queux , ces griffes , mais mon corps , et mon esprit , était plus proche de l'humain , que de l'animal . Et c'est sur une pensée comme celle-ci , que je fut surprit ... chose rare .

Le chef de l'animalerie venait de pousser un long cri bestiale . A cette heure si tardive , il devait surement de conclure une vente , offrant un néko a un maître pervers en manque de sexe et d'esclave ... ou une maîtresse ... a vrai dire , ça n'avait aucune importance . Le chef s'avança dans l'allée des cages . Je ferma lentement les yeux . Ce n'était pas pour moi ... ce n'étais jamais pour moi . Les pas s'approchait ... si lentement ... mais mon dieu , ne pouvait il pas s'activer un peu ? dire qu'elle néko serait l'objet sexuelle et matériel de qui , et me laisser enfin dormir ! Les pas se stoppèrent enfin ... Et sa voix résonna ... si proche de ma cage .

:"Light ... tu es A-Do-Pté <3

La surprise ... le choc . A vrai dire ... je mit quelque minutes a m'en sortir . Quelqu'un voulait de moi ? a moins que le site cache mes défauts ... personne ne voulait jamais de moi ... une incompréhension me prit . Mais finalement , la lassitude qui m'envahissait habituellement , disparut ... enfin , ma vie allait devenir amusante . Enfin plus ... le redevenir .

Le lendemain , tout fut préparer pour mon départ . Le chef de l'animalerie m'expliqua bien que je n'étais qu'un esclave bon a tout faire , et que je devais dire oui a tout ... Ce discours , je le connaissais déjà ... mais je n'en dit rien . La journée passa a une vitesse grand V . Et rien ne m'occupa réellement . En temps normal , les nékos faisait leur adieux ... pas moi . Je n'avais rien d'attachant dans cette animalerie . Je détestais cette endroit comme la peste , et je ne souhaitais qu'une chose ... enfin partir voir où je vivrais désormais . M'imaginant qui me possèderait ... Un maître d'une 20ene d'année , violant ses nékos chaque soir ? Une maîtresse agréable , voulant de l'aide ? Ou bien ... un maître agréable voulant de l'aide ... Voir même , une maîtresse sadique et perverse ... voulant du pouvoirs ? je n'en savais rien ... et la surprise , ce genre de surprise , occupait chacune de mes pensées . La nuit fut courte , et le départ ... très tôt le matin .

La cage fut ouverte . Je rentra de mon plein gré dans la voiture , m'asseyant sur les sièges de cuir a l'arrière . Il était mal vu de livrer les néko en cage , il était donc voulu , qu'il serait livré en "main propre" , le néko bien évidement , tenue par un ruban de sois , celui-ci accrocher a son vêtement , et non a un collier ... pour un problème d'esthétique , surement . La route fut un enfer d'ennuis ... jusqu'au premier rayon de soleil traversant la fenêtre ... Mon reflet apparaissais ... enfin non ... mon ombre ... Ce sourire sombre , ce sourire si présent . Mon lui . Les arbres cachait de temps a autre cette lumière , le faisait disparaître ... puis réapparaître . Son sourire , contagieux , m'envahit . J'allais enfin vivre une vie amusante . Il souriait , si triste ... et pourtant ... lui aussi désirait cela ... il me semblait .

La vu de la maison enfin plus la villa , me surprit un petit peu . Elle était immense ... Le portail s'ouvrit , et le chef de l'animalerie me jeta un regard ... je connaissais les mots a prononcer par cœur ...
La voiture se gara non loin de la porte , je sortit de celle-ci , le chef aussi . Nous nous approchâmes tout les deux de l'immense porte de bois ... de l'Orme a première vu . Celle-ci était ouverte sur un homme habillé en costume ... surement un serviteur . Il semblait apeuré . A coté de lui , se tenais une jeune femme , au cheveux Brûlant , au regard noisette ... Chaleureuse de corps . Et pourtant , froide d'esprit . Elle semblait diriger les choses ... et il semblait que désormais , j'étais a elle ... Je lui fit donc un sourire de contentement , avant de lui offrir l'habituelle phrase de soumission ...

:"Je suis heureux de vous servir , désormais , maîtresse .

La voiture s'avançait vers la villa lentement. Rika la regardait, droite, comme toujours, un peu en retrait derrière le domestique qu'elle avait envoyé ouvrir la porte. Le véhicule s'arrêta enfin, assez proche mais pas trop non plus. Les vendeurs sortirent, enfin, elle déduisait que c'était les vendeurs, et "ce qu'elle avait commandé" aussi. Grand, plutôt mince, des oreilles, une queue, des griffes, un néko. En fait, elle fut un peu étonée, il n'y avait rien d'animal dans son attitude. Seul son physique montrait ce qu'il était. "Ce qu'il était", une de ces bêtes immonde qui pourrisent le monde. Heureusement ils étaient au service des humains. Et ce néko là était à son service.

- Je suis heureux de vous servir , désormais , maîtresse.

Un sourir satisfait étira les lèvres de la jeune fille. Cet phrase était certainement apprise par coeur et servie à tout les nouveaux maître, mais qu'elle importance ? Au contraire, elle était parfaite pour démarrer la vie de servitude d'un néko envers son maître. Elle fit quelques pas, arrivant à la hauteur des vendeurs et du néko. Elle ne jeta pas un seul regard aux vendeurs, ils ne servaient qu'a la paperasse, ils n'avaient aucun interêt, ils seraient bientôt partis. Elle se tourna vers le neko, qui était beaucoup pus grand qu'elle, mais, même si elle devait lever la tête pour le regarder, rien ne changeait dans son aura de supériorité qui écrasait souvent les plus imposants.

- Parfait.

Un commentaire, qui n'exprimmait dans sa bouche rien de particulier. Evidement qu'il était heureux de la servir, comment pouvait-il en être autrement ? De toute manière il n'avait pas son mot à dire. Elle n'attendit pas qu'il reprenne la parole, pour dire quoi de toute façon ? Elle était ...préssée, même si le mot sonnait un peu trop fort pour être éxact. En fait, elle voulait vitre pouvoir commencer à donner des ordres au nouveau néko, et les vendeurs la gênait. Le plaisir malsain d'écraser les autres, de se sentir plus grande dans le malheur des autres, toujours plus d'autorité, c'était ce qu'elle aimait. Que tout le monde soit à ses pieds, que tous lui obéissent. Elle aimait avoir un public, certe, mais quelque chose, son instinc, son intuition, une petite voix dans sa tête, lui disait que les vendeurs n'étaient pas le meilleur qui soit. Ils étaient...gros, lourds, pas pratique, ils ne servaient à rien, et ceci suffisait largement pour qu'elle ait envie de les faire partir de sa demeure.

- Je suppose qu'il y a des papiers à remplir ? *Et de l'argent à donner...*

- Euh, oui.

- Bien.

L'un des vendeurs avait commencé à sortir des papiers qui manquaient de s'envoler. Pitoyable. Elle le regarda avec dédain, un fin sourir moqueur se déssinant sur son visage. Elle se demandais si ce vendeur comptait lui faire remplir les documents et autre papiers sur le pas de sa porte. Vraiment étrange. Ces hommes n'avaient aucun gout, ils étaient complètement étrangés au luxe, pauvre d'eux. Elle étoufa un gloussement puis se retourna vers l'interieur de la villa.

- Entrez, nous réglerons ça à l'interieur.

Ses talons claquèrent sur le sol de pierres. Le bruit résonnait, cela n'avait aucune importance, elle était la seule que cela puisse gêner, les autres n'avaient rien à dire. De sa démarche élégante et rapide elle se dirigea vers l'un des salons, qui avait vraiment des allures formelles. Il était proche de l'entrée et était justement situé là pour ce genre d'usage. Sobre, lumineux par les grandes portes-fenêtre et la veranda, ne possédant que quelques meubles, pas de décoration. Elle prit place dans l'un des fauteils qui se trouvait là, un en cuir rouge situé juste devant une table basse en verre. Elle croisa les jambes, réajusta sa robe discrètement et machinalement, joignit les doigts comme si elle réfléchissait, complétant ses allures de reine, puis porta son regard sur les vendeurs qui l'avaient docilement suivi. Ils ne semblaient pas décidés s'asseoir, tant mieux, elle ne comptait pas les inviter à le faire.

- Alors ?

Elle sous-entendait pas ce simple mot posé sur un ton interrogatif ce qu'il en était des papiers. Ils avaient visiblement comprit car celui qui les tenait les avait posé sur la table basse. Il lui fit son petit discours sur ce qu'il falait remplir, et patati et patata, qu'elle écouta d'un oreille distrète. Elle prit finalement le stylo que l'un des hommes lui tendait puis le fit jouer entre ses doigts. Elle les ignora superbement, eux et leur paperasse, et se tourna plutôt vers le neko.

- Que sais-tu faire, Light ?

En fait, elle le savait déjà. Il n'avait juste pas envi de regarder la petite carte qui le décrivait. Elle aimait bien obtenir ses informations directement de la bouche du concerné plutôt que de lire bien tranquillement les papiers bourrés d'informations futiles et inutiles, même si là, la carte ne comportait que le plus important. Mais elle s'était quand même donné la peine de lure le prénom, pour qu'il se sente bien concerné par ses paroles.

[i]Le pacte oral fut signer ... s'en suivait un tât de paperasse ennuyeuse ... concluant simplement que j'étais un esclave , que ma nouvelle maîtresse avait tout les droits sur moi , mais risquait une amende minime en cas de meurtre ... en faite ... cette amende était plus symbolique que privative . Les personnes pouvant ce payer des nékos de mon rang , n'en avait que faire d'une petit amende dérisoire ... en Bref , ma vie et mon corps lui appartenait . Je détailla chacune de ses mimiques pour mieux la comprendre . Observant l'intérieur de la villa avec attention . La décoration était classique , et je doutais que ce soit ma maîtresse qui l'es décidé . Elle semblait chef des lieux . Mon regard se porta sur chaque meubles un par un ... tous plus chère les uns que les autres , surement . Finalement , je finis par posé mon regard sur ce que je redoutais ... un Miroir assez ancien , posé délicatement sur un meuble , a environs une poignée de mètres . Je pouvais très clairement voir ...

Le chef de l'animalerie me tonna de m'assoir , ce que je fis . La paperasse commença . Mais mon regard refusais de quitter le miroir ... cette ombre souriante , ce moi , me fixait . Son sourire si exquis ... si unique , captivait mon attention ... Un sourire si contagieux , que je ne pouvais le regarder sans sourire a mon tour . Un sourire a la fois triste , et pourtant si envoûtant . Je m'étais réconciliée avec lui il y a peu de temps . Après les incidents qu'il m'avait causé , j'avais préféré vivre dans le dénis , fuir mon reflet , et ne plus parler de lui ... ni lui parler . Mais j'avais comprit qu'il ne partirait jamais , et que mieux valait être en bon terme avec lui . Il n'aimait pas que je sois malheureux ...

Une question me força a tourner la tête , mon regard , passa du las au surprit . La question venait de ma maîtresse . Je réfléchis une seconde a la question ... je savais faire quoi au juste ? finalement ... je décida de donner la liste complète , y comprit ce qu'il n'y avait pas marqué sur la fiche jointe . Je pris une légère inspiration ... avant de me lancer .

:"Je sais tout faire ... ou presque . Je sais cuisiner , jardiner , faire le ménage , le majordome , le portier , le garde du corps ... mais je pense que vous avez déjà tout cela . Puisque vous pouvez me donner n'importe qu'elle ordre , et puisque je l'exécuterais , je sais faire tout ce que vous voulez . Et ça va de l'attente ... au plus extrême ... A vrai dire , je ne proteste que rarement , même en cas de viole de la maître de mes maîtres ou maîtresse .

J'espérais avoir été assez clair . Je faisais tout , et je subissais tout . Les contrats était d'hors et déjà remplit , cette question était donc purement décorative , car qu'elle qu'aurait été ma réponse , je dépendais déjà de cette jeune femme ... qui était déjà ma nouvelle maîtresse . Le chef de l'animalerie , et vendeur actuellement et accessoirement , semblait un petit peu gêné ... comme quand on vend un article défaillant ... un article comme moi . Il se dépêcha de remercier ma nouvelle maîtresse , puis le personnelle , s'enfuyant de façon ... clair et net . Après tout , il se fichait de ce qu'il m'arriverait , seul l'argent l'intéressait . Et le fait de me laisser seul avec cette inconnue si puissante , ne lui poserais aucun problème pour dormir ce soir .

Rika avait arrêté de jouer avec son stylo au moment où le vendeur avait demandé au néko de s'asseoir. Elle n'y avait pas fait attention, s'intéressant plutôt aux papiers devant elle. Elle les remplit rapidement de son écriture fine et esthétique, légèrement penchée, plutôt ronde et parfaitement lisible. Même si elle écrivait, elle écoutait toujours ce qui l'entourait. La réponse du néko, de son néko, lui décrocha un sourire. Il ne poserait pas de résistance, parfait. Elle se demanda jusqu'où il pourrait aller, elle ne lui ferait pas de cadeaux, il s'en doutait. Elle pensait déjà à ce qu'elle pourrait lui faire, ou lui faire faire. Elle regarda du coin de l'œil le néko en signant le dernier papier de son gribouillis caractéristique qui figurait sur chacun des contrats qu'elle signait. Elle repoussa les documents avec le bout de son stylo puis se redressa et regarda cette fois ci le néko dans les yeux. Il devait être habitué aux mauvais traitements, ou alors il se fichait totalement de ce qui pouvait lui arriver. Cela n’avait aucune importance aux yeux de la Demoiselle du moment qu’il exécutait ses ordres sans s’opposer. De toute manière il n’aurait pas le choix, mieux il la servirait mieux il sera traité, résister ne fera que lui donner une bonne raison de maltraiter le néko. Elle détourna son regard vers les vendeurs qui avaient récupérés les papiers, et qui semblaient bien décidés à partir à présent que leur boulot était finit. Il était inutile, voir complètement débile, de les laisser poiroter là alors qu’ils pouvaient aussi bien rentrer de là où ils étaient venus. Avec son air de dédain insupportable et pourtant indiscutable elle lança aux hommes la phrase qui signifiait tout simplement : « Dégagez vous me gênez ».

- Et bien au revoir Messieurs, vous connaissez la sortie.

Ils ne se le firent pas dire deux fois et partirent sur le champ, donnant plutôt l’impression qu’ils prenaient la fuite. Elle n’y prêta guère d’attention, pour le moment elle devait « s’occuper » du néko, soit lui donner toutes les premières règles qu’il devra respecter chaque jour à chaque heure. Pour le moment, il n’y avait que les choses primordiales qui venaient dans la tête de Rika, à savoir ne pas déranger et être toujours là quand elle avait besoin de lui. Il ne fallait pas qu’il traîne n’importe où dans la villa, mais elle ne voulait pas non plus l’avoir toujours sur ses talons. Bien compliqué…

- Bien, tu es maintenant mon néko. Tu découvriras ma demeure par toi-même… Je veux que tu sois toujours dans les parages, j’ai autre chose à faire que te chercher partout dans la villa. Ensuite tu n’as pas le droit de sortir en ville où ailleurs, tu resteras ici tout le temps, à moins que je décide de sortir moi-même et que je t’ordonne de m’accompagner. Ces règles sont valables tout le temps et commencent maintenant. Comprit ?

Il ne fallait pas se méprendre, tout ceci n’était qu’ordres, détournés en règles et en demande. Elle avait prit un ton hautain comme elle savait si bien le faire. Mais elle n’en avait pas encore finit avec lui. Il était à elle, elle devait s’en occuper, et même si cette idée ne l’enchantait pas vraiment, elle préférait cela plutôt qu’il soit en « mauvais état » donc incapable d’exécuter ses ordres correctement. Elle se leva de son fauteuil en cuir et se dirigea vers a porte qui donnait sur l’entrée. Elle la franchit et se retrouva dans la vaste pièce qu’elle venait de traverser quelques minutes plus tôt.

- Viens.

Elle fit quelques pas en plus, s’approchant du grand escalier de marbre qui menait au premier étage. Il y avait en tout trois étages, le dernier comportant plusieurs pièces servant de débarras. Il y avait un ascenseur qui faisait les trois étages, mais il se trouvait à l’autre bout de la villa, là où se trouvaient les cuisines, menant principalement aux chambres, cette organisation ne servant qu’à apporter les repas directement sans qu’ils n’aient le temps de refroidir. Dans cette partie de la demeure, pour accéder au deuxième et troisième étage, il fallait emprunter l’un des deux escaliers, toujours de marbre, en colimaçon. Rika ne monta pas les marches, elle restait plantée là, son cerveau travaillant et réfléchissant. Elle trouva enfin.

- Au troisième étage, vers l’ascenseur, il y a une pièce qui n’a jamais utilisée. Elle te servira de chambre à partir d’aujourd’hui. Il y a quelques meubles dedans, ils n’ont pas une valeur significative, donc tu peux en disposer tant que tu ne les abimes pas. Si tu n’en veux pas tu n’auras qu’à les mettre dans une autre pièce. Elle est facile à trouver, il y a un 7 en bois inscrit dessus. C’est tout.

Elle monta les marches, produisant des bruits sonores qui se répercutèrent en échos dans une bonne partie de la demeure. Elle arriva au premier en quelques instants puis prit un couloir sans s’occuper plus que cela du néko. Elle disparut bientôt derrière les murs, de l’entrée, on ne pouvait plus la voir. Elle lança par-dessus son épaule, certaine qu’il l’entendrait :

- Je serais dans ma chambre, demande aux domestiques où c’est, je peux t’appeler à tout moment.