L'arrivée de Kenji [PV Kenji]

Devant le refuge, Kenji lui avait demandé s'il n'aimait pas la laisse, tout comme elle. Et effectivement c'était le cas.

- Je ne l'aime pas non. J'aime pas attacher les gens, d'autant plus si je les apprécie.

D'un signe de la tête, il lui demanda de le suivre. Vu qu'il habite à l'étage de sa boutique d'antiquaire, sa maison ne se trouve pas trop loin du refuge et le chemin fut donc vite fait.

Ils arrivèrent alors devant sa boutique. Celle-ci donnait une impression de vieillesse, d'ancienneté, mais c'était intentionnel, Ryumeï trouvait que ce style allait bien avec l'intérieur. L'enseigne en métal représentait une statue sur un livre, tous les deux anciens, avec écrit au-dessus : "Antiquaire. Achète, vend, fouille..."

- Voilà, c'est ici, c'est ma boutique d'antiquaire. Et mon appart' est à l'étage.

Il attendit de voir sa première réaction avant de l'inviter à entrer. Il lui ouvrit donc la porte et elle put alors découvrir l'entrée de la boutique. C'est une pièce de taille moyenne, tout en longueur et surtout remplie d'antiquité. Il avança jusqu'au comptoir et pointa du doigt une porte de l'autre côté du comptoir, à l'opposé de l'entrée.

- Ici c'est l'arrière boutique, j'y travaille quand il n'y a personne ici.

A droite de la porte, se trouvait l'escalier montant vers l'appartement de Ryumeï.

- Je ne l'aime pas non. J'aime pas attacher les gens, d'autant plus si je les apprécie "
- Comment pouvez-vous déjà m'apprécier ?".
Et elle avait vu juste !encore un qui n'aimait pas ça. Elle ne le regarda pas, peut-être de peur. Peur que son visage ne la trahisse une nouvelle fois. Alors elle attrapa sa laisse d'une main, et la garda. Elle le suivit, et regardait un peu autour d'elle : ça n'avait pas changé. Tout était identique. C'en était presque monotone, mais ça devait l'être pour tous ceux qui subissait ce rythme de vie, répété et continu. Elle avait presque de la pitié pour eux.
Ils s’arrêtèrent devant une boutique, plutôt vieille. Elle regarda à travers la vitre, et n'y vit, étrangement, que des objets assez anciens. Elle s'interrogea sur ce qu'il voulait qu'ils fassent dans un tel endroit, mais il la renseigna en lui disant que c'était sa boutique. Antiquaire. C'était la première fois qu'un de ses maîtres lui disait ce qu'ils faisaient. Elle fit un pas en arrière, et rentra à l'intérieur.
Ce n'était pas immense, mais pas minuscule non plus !, et elle devait faire attention. Ne rien faire tomber avec sa queue, ou par des gestes. Elle faisait attention, et fût attirée par l'une des statuettes en bronze. Une nymphe remettant son drapé. Elle la regarda, et la prit dans sa main. Elle l'observait sous tout ses angles, et la reposa.
" Je ne devais pas y toucher, c'est ça ?", lui demanda-t-elle.
Elle lui posa cette question, quand elle vit qu'il la regardait. Elle n'arrivait même pas à savoir quel type de regard il devait lui lancer, alors elle se remit vite fait à sa place, près de lui. Il lui montra du doigt une autre porte, et pensa qu'il devait vouloir qu'elle y aille, comme pour punir un enfant. Mais il lui précisa que c'était celle de l'arrière boutique.
" Comment peux-tu travailler s'il n'y a aucun client ?".
Ça l'intriguait. Quel genre de travail faisait-il en parallèle ? Pour le moment, elle tenait encore son pari. On enlevait les heures où elle dormirait, et quand elle se laverait, et la journée était presque achevée. Elle regarda encore un peu autour d'elle, tous ces objets, l'odeur qu'ils relâchaient, et remarqua des escaliers. Elle s'y approcha, et le questionna :
" Où est-ce qu'ils mènent ?".

Sa réponse l'amusa. Il pourrait lui répondre : "Je ne me rappelle pas avoir dit ça", mais ce n'est pas ce qu'il pense.

- Qui sait.

Il resta dans le vague, la question était un peu gênante après tout.
Une fois devant la boutique, elle n'eut pas de réactions spéciales. Tant pis, on ne peut pas lui en vouloir, c'est pas super après tout.
Une fois à l'intérieur, il la regarda en train d'observer une statuette. Il devait la regarder bizarrement car elle lui demanda :

- Je ne devais pas y toucher, c'est ça ?

Il s'approcha d'elle et lui caressa gentillement le dessus du crane. Il pensait qu'elle pourrait apprécier celà.

- Tu as le droit d'y toucher, ne t'inquiète pas. Evite juste de casser, et remet ce que tu prends là où tu les as pris s'il te plait.

Voilà, le message était passé. Au contraire, ça lui fait plaisir qu'elle s'intéresse à tout ça.

- Cette statuette je l'ai trouvée en Grèce, dans une épave.

Elle ne lui avait pas posé la question, mais c'était plus fort que lui. Il aimait ce sujet de conversation.
Après qu'il lui ai montré où se trouvait l'arrière boutique, Kenji demanda :

- Comment peux-tu travailler s'il n'y a aucun client ?

Il lui répondit alors tout simplement :

- Quand je n'ai personne, soit je lis pour trouver des indices sur un objet rare, soit j'écris un livre. Je suis à la fois antiquaire, à la fois un peu écrivain.

L'escalier intriguait visiblement Kenji.

- Ils mènent dans mon appartement. Ou plutôt le notre maintenant.

Il commença à monter les marche.

- Tu me suis ? Je te fais visiter.

En haut des marches il attendit la nékoe. Il aimerait bien la revoir sourire et se demanda alors ce qu'il pourrait faire.
Ils étaient alors dans un long couloir, assez large. Ca pouvait faire un bon terrain de jeu d'ailleurs. Sur les murs se trouvaient quelques peintures. Mais ce n'est pas de Ryumeï.

- Tu as le droit d'y toucher, ne t'inquiètes pas. Évite juste de casser, et remets ce que tu prends là où tu les as pris s'il te plait".
Il lui caressa la tête qu'elle baissa. Ce n'était pas désagréable, du tout. Il lui donna plus de précisions sur l'origine de la statuette, et comment il l'avait trouvée. Cela voulait-il dire qu'il voyageait souvent ? Si c'était le cas, est-ce qu'elle devrait rester ici ou repartir au refuge ? Non vraiment, ça ne la rassurait pas. Elle n'arrêtait pas de se poser des questions, et ça ne la rassurait pas. Elle ne l'écoutait même plus, et commença à marcher. Elle marchait dans toute sa boutique, en réfléchissant à ce qu'il ferait. Elle regardait un peu tous les meubles autour d'elle. Une table en bois. Elle s'arrêta devant, et repartit ensuite vers les escaliers, pour lui poser toutes ses questions.
" Est-ce que
- Tu me suis ? Je te fais visiter
-...oui".
Elle soupira et releva la tête vers lui. Elle le rejoignis en haut des marches. Elle atterrit dans un long couloir, où des tableaux étaient accrochés au mur. Elle en pointa un du doigt, et lui demanda qui l'avait peint. Elle partit se mettre en face de Ryumeï, et cala sa tête contre son buste.
" J'ai faim ".
Son estomac commençait à se manifester, sa petite pomme ne l'avait pas rempli pour très longtemps.

{Désolée, j'ai fait court ;.;}

Ryumeï ne s'était pas rendu compte de toutes les questions qu'elle pouvait se poser. Mais s'il le savait, il lui dirait de les lui poser et non pas les faire tourner en rond dans la tête.
A l'étage, elle demanda qui avait peint l'un des tableaux.

- A vrai dire, pour celui-ci je n'en sait rien. Je l'ai trouvé complètement par hasard. Je l'ai trouvé beau alors je l'ai gardé.

Kenji se mit face à lui, la tête contre son buste. Sa lui faisait tout drôle, mais ce n'était pas désagréable.

- J'ai faim.

Il ouvrit de grands yeux et se tappa le front.

- Rhalala, je manque à tous mes devoirs !

Il lui prit la main et l'entraina dans la première pièce à gauche. C'était la cuisine, une cuisine tout ce qu'il y a de plus banale, c'est loin d'être la meilleure pièce de la maison. Il l'invita à s'assoir à table et entreprit de préparer quelque chose de rapide, vu qu'elle a faim. Il se lança dans des pâtes, avec une tranche d'escalope de porc. Les pâtes, à la casserole, l'escalope, à la poelle.

Pendant que ça cuit, il lui demanda :

- Tu n'as pas tout vu, mais ... ça te plait ici ?

L'odeur lui indiqua que c'était cuit. Il servit alors le tout dans deux assiettes et s'assit.

- Il en reste un peu s'il n'y a pas assez. Bon app'

Il retira ses lunettes. Un moment rare d'habitude, mais là, la buée ne l'aidait pas à manger. Du coup il avait peur de lui faire peur avec ses yeux noirs.

{ Pas de soucis (; }

À voir sa réaction, elle se demanda s'il se sentait coupable de sa faim. Si c'était le cas, il n'avait aucune raison de l'être. Elle se laissa entraîner dans sa cuisine, et put apercevoir brièvement une autre pièce. Elle s'installa sur la chaise qu'il lui proposait, et se releva une fois qu'il lui tourna le dos, afin de préparer de quoi leur remplir l'estomac. Elle déposa son sac, contre le mur, et garda sa laisse dans sa main.
- Tu n'as pas tout vu...ça te plaît ici ?
- Oui bien sûr ; n'ajoute rien sur la viande s'il te plaît ".
Sa méfiance reprenait le dessus. Sans sels ni poivres. Elle se disait que sans assaisonnement, il ne risquait pas de l'empoisonner...à moins que sa viande ne le soit déjà. Elle observa avec attention l'intérieur de la cuisine, qui était assez sobre. Elle accrochait sa laisse à l'un des passants de son short, et tirait dessus, histoire de se divertir un peu. Un peu après, elle tenta une sortie " découverte " de l'appartement.
- Il en reste un peu s'il n'y a pas assez. Bon app'
- Hmmm...merci, vous aussi ".
Elle le tutoyait et le vouvoyait, plus par habiutde. Elle le rejoignit ensuite à table, et remarqua qu'il retira ses lunettes. Ça l'intriguait un peu, car il avait été réticent pour qu'elle les lui enlève tout à l'heure.
- Tu les enlèves toujours pour manger, ou bien dès que tu rentres chez toi ? Tu les portes à partir d'une certaine heure, ou dès que tu te lèves ?".
Elle lui posait quelques questions qui étaient, pour elle, porteuses d'informations. Est-ce qu'elle devrait s'attendre à toujours le voir avec ses lunettes, du matin jusqu'au soir ? Si c'était le cas, elle finirait un jour, par les lui prendre et les cacher. Elle regarda son assiette, et prit une petite bouchée de pâtes. Ça n'était pas mauvais. En le regardant manger, elle se laissa tenter par la viande. Ce n'était vraiment pas mauvais, pas mauvais du tout même. Elle commença à manger d'assez bon coeur, mais ne finit pas son assiette, il ne devait y rester que le tiers.
" J'ai beaucoup trop mangé, elle dit ça en s'étirant, Est-ce que je pourrais aller me laver ?".
Se sentir propre était l'une des meilleures sensations, mais on ne pouvait pas dire que c'était son cas.

- Oui bien sûr ; n'ajoute rien sur la viande s'il te plaît

Il se dit que ça allait être un peu fade mais bon, si elle le veut. Quand il servit la table, il avait mit de quoi assaisonner si elle le désirait. En tout cas lui rajouta du sel.

- Tu les enlèves toujours pour manger, ou bien dès que tu rentres chez toi ? Tu les portes à partir d'une certaine heure, ou dès que tu te lèves ?

Il regarda Kenji et lui répondit franchement :

- J'ai l'habitude de les mettre quand je sort et de les enlever en rentrant. C'est pour cacher mes yeux après tout. Mais si ça te dérange n'hésite pas, je n'ai pas envie de te faire peur.

Il pensait qu'elle ne voulait pas voir ses yeux et que c'était pour ça qu'elle demandait ça.
La voir manger de bon coeur lui faisait plaisir. Mais ça lui faisait aussi bizarre. Il a vécu seul pendant longtemps alors une présence féminine dans sa cuisine lui faisait drôle.

*Ca fait longtemps que je n'ai pas eu de repas aussi agréable*

Elle s'étira en annonçant qu'elle avait terminé. Il en restait mais bon, il ne faut surtout pas forcer au début, sous peine de douleur au ventre.

- Est-ce que je pourrais aller me laver ?

- Et bien si tu veux.

Il se leva et sortit de la pièce. Il lui montra une nouvelle porte, la troisième à gauche.

- La salle de bain est là, tu as soit la douche, soit le bain. Les serviettes et de quoi se laver y sont aussi. Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas.

La première porte à gauche étant la cuisine, la troisième la salle de bain, il ajouta une précision sur la deuxième :

- Et là c'est les toilettes.

Il regarda Kenji et fut prit de curiosité.

- Tu n'est pas obligée de répondre, mais pourquoi gardes-tu la laisse avec toi ?

Et oui, Ryumeï est curieux.

Kenji ne lui répondit pas, quand il recommença à lui parler de ses yeux. Pfff ! Comme si ses yeux auraient pu lui procurer de la peur, ou de l'effroi. Ou une sensation similaire à ses deux dernières. Il lui montra la salle de bain, et ce dont elle aurait besoin pour sa toilette. Ensuite, visite des toilettes. Elle allait ensuite repartir pour prendre son sac, mais il lui posa une question qui était, pour elle, d'une telle logique !
- Tu n'es pas obligée de répondre, mais pourquoi gardes-tu la laisse avec toi ?
- Pour la même raison qui te fait garder tes lunettes : elle me rassure. Mais plus si ce n'est pas moi qui l'ait dans les mains".
Elle partit prendre son sac, retourna dans la salle de bain et s'assit sur le sol. Elle en sortit son second sweat, et lui prit une serviette, et un gel douche. Elle fouilla encore dans son sac, et finit par le retourner, pour que tout tombe à terre. Elle farfouilla dans ses linges, et ne trouva pas ce qu'elle cherchait. Elle le regarda alors, un peu gênée, et remit ses affaires là où elles étaient.
- En fait, non, je ne pourrais pas...", déclara-t-elle.
Elle était restée assise, à regarder le sol. Elle ne savait plus vraiment quoi faire. Et commença à fouiller dans ses placards. Rien. Encore une fois, elle ne trouvait rien. Il n'y avait donc aucune lime à ongles ? Elle recommençait à devenir anxieuse, et n'ayant pas de quoi se calmer, elle se releva et se rapprocha de lui. Elle partit se mettre derrière lui, et l'enlaça. Un peu fort, et crispa ses doigts sur le ventre du jeune homme.

- Pour la même raison qui te fait garder tes lunettes : elle me rassure. Mais plus si ce n'est pas moi qui l'ait dans les mains.

- Tu vas donc te promener avec ta laisse ?

Il sourit et ajouta :

- Si tu as besoin de ce genre de chose pour te rassurer, j'ai bien une idée qui pourrait être plus commode.

Ryumeï sembla réfléchir un instant.

- Bref, demain je t'emmenerai en ville, pour faire des courses. Je suppose que tu as besoin de certaines choses en plus de mon idée.

Il avait envie de garder son idée pour lui, il voulait lui faire une surprise. Mais est-ce que ça lui plaira, et est-ce que ça fonctinnera ?
Une fois que Kenji fut dans la salle de bain, Ryumeï resta dans le couloir histoire de voir si elle a besoin de quelque chose. Et visiblement elle cherchait quelque chose dont elle a cruellement besoin.

- En fait, non, je ne pourrais pas...

Il allait justement lui demander ce qu'elle cherchait, mais au vu de sa tête, ça devait être gênant, et donc il s'abstint de poser une question.
Kenji se releva, alla derrière lui et l'enlaça plutôt fort. Même si ce calin donnait énormément chaud au coeur de Ryumeï, il se dit qu'elle avait vraiment un soucis. Il regarda alors les mains de la nékoe sur son ventre et finit par demander avec une voix qui se veut rassurante :

- Qu'est ce qui ne va pas ? Il te manque quelque chose ?

Il ne savait pas s'il allait pouvoir lui venir en aide, mais il fera ce qu'il peut. C'est la première fois qu'elle est ici, il voulait qu'elle se sente au mieux.

- Tu vas donc te promener avec ta laisse ? Si tu as besoin de ce genre de chose pour te rassurer, j'ai bien une idée qui pourrait être plus commode. Bref, demain, je t’emmènerai en ville, pour faire des courses. Je suppose que tu as besoin de certaines choses en plus de mon idée.
- Me promener avec ma laisse ? Non, cette fois, c'est toi qui me promènera !".
Elle lui répondit d'un ton amusé, mais sérieux. Fallait-il leur faire un dessin pour qu'ils puissent comprendre sa logique d'une laisse ? Et puis, il lui parla de quelque chose de plus commode qu'une laisse. Ça existait ? Qu'est-ce qu'il comptait lui acheter ? Mais le simple fait de savoir qu'ils iraient en ville la rassura : elle pourrait enfin se laver demain, après qu'il lui ait achetée des sous-vêtements. C'était l'une des premières choses qui la préoccupait le plus. La seconde ? Une lime. D'ailleurs, elle comptait le lui demander, mais il la questionna avant :
" Qu'est-ce qui ne va pas ? Il te manque quelque chose ?".
Elle hésita un moment, et desserra son étreinte. Ce n'était pas qu'une chose qui lui manquait. Elle finit par lui répondre qu'elle avait besoin d'une lime à ongles. C'était la seule chose qu'il pouvait lui donner. Elle pouvait aussi lui demander un pyjama, mais non. Aucune envie de le lui demander. Au pire, s'il la pressait pour qu'elle se lave quand même, elle fera mine de le bouder très fort.
Elle profita qu'il ait le dos tourné pour sortir de sa salle de bain, et retourner dans le grand couloir. Elle commença à regarder de nouveau le même tableau qui l'avait intriguée en rentrant, et s'assit sur le sol. Elle s'interrogea, et partit le rejoindre, en faisant attention à ce qu'il ne la voie pas. Elle attendit qu'il soit dos à elle, et sauta dessus. Elle cala sa tête sur son épaule.
" Qu'est-ce qu'on va faire ?, elle cala sa tête contre son épaule avant de continuer à le questionner. Vous êtes fatigué ?".
Elle n'avait aucune envie de s’ennuyer, de ne rien faire, ou d'aller se coucher. Après tout, il n'était pas si tard !...enfin, si, peut-être. Elle n'en avait aucune idée.

- Me promener avec ma laisse ? Non, cette fois, c'est toi qui me promènera !

Ryumeï lui caressa affectueusement le dessus du crâne.

- Si c'est ce que tu veux, d'accord.

Il lui répondit lui aussi avec un ton amusé.
Il sentit l'hésitation la parcourir après sa question. Mais elle finit par lui répondre qu'elle avait besoin d'une lime à ongle. Effectivement il n'avait pas de ça en stock. Mais après quelques secondes de réflexion, il sourit et lui dit en souriant :

- On en achètera une demain. Mais j'ai une vieille lime dans la réserve qui pourrait faire l'affaire pour ce soir. J'irai te l'amener.

Effectivement, là, vu qu'elle se déplaçait dans le couloir, il préfèrait rester de dos et ne pas bouger.
Elle lui sauta brusquement dessus, l'obligeant à faire un pas en avant. Bien accrochée sur son dos, elle posa sa tête sur son épaule en demandant :

- Qu'est-ce qu'on va faire ?
Vous êtes fatigué ?

Ca lui faisait vraiment drôle autant de proximité, surtout dans la tenue de Kenji. Il s'efforça de ne pas y penser et il lui répondit :

- Non, je suis en forme. Mmmh, après que tu te sois lavée on pourrait faire un jeu ?

Il sourit et ajouta :

- Aller, file te laver on décidera après. Je t'apporte ta lime.

Les preuves d'affections de Kenji lui faisait autant plaisir que c'était drôle et nouveau pour lui. Il en vint à se demander ce qu'elle pensait de lui.
Mais en attendant qu'elle retourne dans la salle de bain, il réfléchit à l'emplacement exact de cette fameuse lime.

*elle est un peu grosse, mais pour une fois ça devrait aller je pense*

- Non, je suis en forme. Mmmh, après que tu te sois lavée on pourrait faire un jeu ? Allez, file te laver on décidera après. Je t'apporte ta lime.
- Ah non !", s'exclama-t-elle.
Kenji descendit de son dos, et partit dans la salle de bain. Dans un coin de la salle de ban, plutôt. Mademoiselle boudait. Elle s'assit en face d'un coin, dos à Ryumeï, et croisa les bras. Elle partit l'attendre devant les escaliers, et se coucha juste devant. Mais elle attendit tout d'abord qu'il descende. Elle entendait chacun de ses pas. Quand il fouillait dans ses tiroirs aussi. Elle l'observait dans ses recherches, et s'étira un bon coup, sur le dos. Elle y resta, la tête à l'envers, en attendant qu'il arrive à sa hauteur. Une fois nez-à-nez, elle le questionna :
" C'est si grave que ça si je ne me lave pas ce soir ?".
Elle ne le connaissait que très peu. Mais avec le peu de choses qu'elle savait sur lui, elle se doutait qu'il lui répondrait oui, et qu'il lui prêterait peut-être un pyjama. Et finalement, elle se résigna à lui avouer ce qui lui manquait réellement.
" Ce n'est pas ça qui me manque, enfin oui, mais non..., elle s'assit, assez mal à l'aise. Je n'ai pas de changes, enfin si pour les vêtements, mais pas pour le reste...".
Elle détourna son regard du sien, et s'écarta du milieu, afin qu'il puisse passer.

{ Désolée, c'est court >< }

- Ah non !

Ryumeï se demandait ce qui n'allait pas. Mais avant de le lui demander, il alla chercher la fameuse lime. Il dû fouiller plusieurs tiroirs dans la réserve avant de la trouver. Il fit alors demi-tour pour remonter, mais il tomba nez à nez avec Kenji. Cette dernière lui demanda finalement :

- C'est si grave que ça si je ne me lave pas ce soir ?

Là il ne comprenait plus grand chose. Elle veut se laver, puis elle ne le veut plus. Elle devait avoir un truc qui la tracassait se dit Ryumeï.
Elle finit par lui dire, un peu gênée :

- Ce n'est pas ça qui me manque, enfin oui, mais non... Je n'ai pas de changes, enfin si pour les vêtements, mais pas pour le reste...

C'était donc ça qui lui manquait. C'est le premier jour qu'ils se connaissent, Ryumeï décida alors de laisser passer pour cette fois.

- Va pour cette fois. Mais demain, après les courses, tu te laveras hein ?
On est mieux propre tout de même.

Il regarda la nékoe et ajouta :

- Qu'est ce que tu aimerais faire ce soir ? Tu es nouvelle ici alors je te laisse choisir quelque chose qui te plais.

Il se gratta l'arrière de la tête, un peu gêné.

- Enfin ... si j'ai ce qu'il faut bien sûr.

Il monta les marches et posa la grosse lime dans la salle de bain.

- Au fait, en face de la salle de bain c'est ma chambre. Et à gauche de ma chambre c'est la chambre de libre.

Il regarda Kenji et se résigna à lui poser la question :

- J'ai un ami qui a un néko qui veut à tout pris dormir dans la chambre de son maître. Moi je pensais te donner la chambre de libre, mais je préfère te demander si c'est ce que tu voudrais ?

*Un ami... mouais, je ne l'ai pas vu depuis longtemps*

C'est ce qui lui parraît le plus naturel, mais il vaut mieux être sûr. Il ouvrit la chambre de libre pour laisser Kenji visiter.
C'est une chambre de taille moyenne, les meubles sont en bois. Il y a un lit, une commode, une armoire, une table de nuit, une étagère et un bureau.

- Bien sûr c'est redécorable si tu investit cette chambre.

Et si elle voulait dormir dans la chambre de Ryumeï ? Ce dernier ne sait pas comment il réagirait si c'était le cas.

{Pas grave, vaut mieux mettre quelque chose que rien du tout Wink

}

" Va pour cette fois. Mais demain, après les courses, tu te laveras hein ? On est mieux propre tout de même.
- Oui, bien sûr ! Ne vous en faites pas pour ça.".
Elle ne comptait pas rester sans se laver pendant une période indéfinie. Ça la rassura qu'il le prenne aussi bien, et elle finit par se relever. Voilà qu'il lui proposait une activité. Elle n'avait qu'à la choisir, et s'il pouvait, ils la feraient. Alors là, il lui en faisait une belle de proposition ! Déjà qu'elle ne savait pas quoi faire pour s'occuper en l'attendant, alors si c'était pour tous les deux...
Elle le rejoignit dans la salle de bain, et il lui présenta deux nouvelles pièces : sa chambre, et une chambre d'ami, où il la fit entrer. Neutre. C'était réellement une chambre d'invités, il ne semblait y avoir rien de personnel. Ni photos, ni tableaux, peut-être qu'en fouillant un peu, elle trouverait quelque chose.
" J'ai un ami qui a un néko qui veut à tout prix dormir dans la chambre de son maître. Moi je pensais te donner la chambre de libre, mais je préfère te demander si c'est ce que tu voudrais ?".
Kenji resta assez surprise face à sa proposition, et déclara qu'elle ne savait pas. Et elle ne savait réellement pas. Elle ne savait toujours pas quoi faire d'ailleurs ! Elle sortit de la pièce, tout en lui disant qu'elle allait fouiller. Et la première pièce à subir son assaut était la cuisine. Elle ouvrit les placards, prenait ce qui tombait sous sa patte, en gardait un de chaque, et remettait les autres à leur place. Elle prit ses trouvailles dans ses bras, et partit à la recherche de Ryumeï, afin de lui demander ce qu'était chacune de ces nouvelles choses. Après la cuisine, ce serait sa salle de bain, ses toilettes, et sa chambre.
" Qu'est-ce que tu veux faire, toi, par contre ? Je ne pense que jouer avec toi soit quelque chose de très sûr.", lui demanda-t-elle.
Si elle ne savait que faire, elle n'avait qu'à lui demander ce que lui voulait. Par contre, elle refusait de jouer avec lui, comme elle joue avec d'autres nékos. Un cours moment où elle se laisse emporter, et selon l'endroit qu'elle mord ou griffe, deux solutions s'ouvriraient à lui : être blessé, ou mourir.

- Oui, bien sûr ! Ne vous en faites pas pour ça.

Elle se lavera donc demain. Demain sera surement une journée haute en couleur d'ailleurs.
Kenji ne savait pas où elle voulait dormir, c'est du moins ce qu'elle lui a répondu.

- Et bien je te propose dans un premier temps que tu t'installe dans cette chambre, et qu'ensuite tu me diras si ça te va ou pas.

Il se dit que demain il faudrait prendre des affaires pour qu'elle personnalise un peu sa chambre.
Kenji décida de fouiller. Pourquoi pas, mais :

- Je veux bien, mais pas ma chambre s'il te plait. C'est un peu gênant. Mais tu peux y aller et me poser des questions si tu veux.

Il n'aimait pas trop qu'on fouille de trop dans ses affaires. Quoi qu'il en soit, il essayait de lui expliquer au mieux ce que sont tous les objets qu'elle a trouvé.

- Tu n'oublieras pas de les remettre en place après.

Il avait peur qu'un bordel s'installe après les fouilles de la nékoe.

- Qu'est-ce que tu veux faire, toi, par contre ? Je ne pense que jouer avec toi soit quelque chose de très sûr.

- Moi ? Et bien, à part apprendre à te connaître, pour le moment je n'ai pas d'envie particulière. Parceque c'est dangereux de jouer avec toi ?

Il dit sa dernière phrase sur un ton amusé, amusé par la révélation.
Il la laissait farfouiller dans les placards, les tiroirs... et quand ce fut le tour de sa chambre, il prit les devants :

- Alors, comment puis-je assouvir ta curiosité sans que tu fouille partout cette fois ?

Il la regarda et la laissa observer la chambre. Au niveau du meublier c'est à peu près la même chose que dans l'autre chambre. Mais elle est bienplus personnalisée. des bibelots ornaient l'étagère, de nombreuses feuilles se trouvaient sur le bureau, un couché de soleil peint était accroché au mur, etc...

Ryumeï proposa une solution pour savoir où elle dormirait : sa première nuit sera dans la chambre d'amis. Si ça lui plaît, elle y restera. Kenji voyait plus cela comme un bouclier, comme s'il voulait se protéger. Après lui avoir expliqué ce qu'était chacune de ces nouvelles choses, il lui demanda de les ranger à leur place. Elle repartit dans les pièces une à une, les bras chargés, et re-rangea tout.
- Moi ? Et bien, à part apprendre à te connaître, pour le moment je n'ai pas d'envie particulière. Parce que c'est dangereux de jouer avec toi ?
- Ça peut le devenir ".
Elle lui répondit sur le même ton amusé, mais ne plaisantait pas sur ça. Elle rentra ensuite dans la chambre du jeune homme, qui ne semblait pas trop apprécier.
- Alors, comment puis-je assouvir ta curiosité sans que tu fouilles partout cette fois ?".
Quand il lui posa sa question , elle était déjà à l'intérieur, en train d'observer la décoration et chercher quoi fouiller. Le bureau. C'était simple, elle n'avait qu'à allonger le bras pour prendre les feuilles, et les remettre comme elles étaient. S'il avait peur qu'elle les lise, il se rassurera très vite. Elle se dirigea ensuite vers l'armoire, qu'elle referma aussitôt. Elle regarda ensuite sa bibliothèque, ses livres et ses bibelots. Maintenant, c'est au tour du lit. Au dessous du lit plutôt. Sa tête y resta pendant, au maximum 8 minutes, étonnée de ne rien y voir. Une fois sa fouille finie, Kenji se redressa et se mit devant lui, et le questionna :
" Tout à l'heure, tu m'as dit que tu voulais apprendre à me connaître, mais qu'est-ce que tu voudrais savoir ?".

La sentant sceptique à sa proposition, il mit de côté sa timidité et lui dit :

- L'inverse marche aussi. Tu peux commencer par ma chambre.

Il se sentit rosir un peu. Il fut content de la voir tout re-ranger, ça rassura son côté maniaque.

- Ça peut le devenir

Ryumeï se demandait comment jouer pouvait être dangereux à ce point.

- C'est vrai pour tous les jeux ?

Ca le surprenait de voir une nékoe ne voulant pas jouer avec son maître, du moins quand le maître n'est pas méchant.
Ryumeï regarda Kenji évoluer dans sa chambre. Elle jeta un bref coup d'oeil sur les écrits de son roman sur le bureau, de même pour l'armoire. Elle continua son tour pour voir les bibelots et les livres, Ryumeï se demandait pourquoi elle voulait tout fouiller à ce point, pourquoi tout celà semblait l'intéresser.
Il fut très étonné par le temps qu'elle mit à regarder sous son lit, vu qu'il n'y avait rien à voir. Il commençait même à s'inquièter. Mais elle finit par revenir vers lui.

- Tout à l'heure, tu m'as dit que tu voulais apprendre à me connaître, mais qu'est-ce que tu voudrais savoir ?

- Je pensais surtout à savoir ce que tu aimes ou non, et à découvrir petit à petit ton caractère.

Il sourit légèrement et ajouta :

- Par exemple, qu'est ce que tu aimerais manger au petit déjeuné demain matin ?

Il voulait aussi s'assurer qui allait pouvoir la rendre heureuse ici, chez lui.

- C'est vrai pour tous les jeux ?
- Hé bien, pour la majorité des jeux physiques, oui.".
Ryumeï semblait être embêté par ses propos, tandis que Kenji ne comprenait pas trop l'importance de jouer ensemble. Il voulait savoir ce qu'elle aimait ? Elle réfléchit un moment, et oublia de lui répondre. Elle sortit de ses pensées :
" Par exemple, qu'est-ce que aimerais manger au petit-déjeuné demain matin ?".
Elle réfléchit encore un peu, et lui répondit finalement qu'elle ne prendrait rien. Ou peut-être bien que si. Une pomme sûrement. En regardant une nouvelle fois sa décoration, elle n'y trouva pas ce qu'elle avait l'habitude de voire. Où étaient les photos des membres de sa famille ? En avait-il une, au moins ? Même d'adoption, il devrait y avoir une photo. Elle regarda pour la troisième fois, puis refouilla dans ses tiroirs, avant de retourner dans le couloir.
N'y voyant toujours pas de photos, elle retourna dans la chambre en courant. Il avait l'air tellement surpris par son comportement, qu'elle se décida à lui donner des explications. Mais pas en ayant de la distance. Kenji se rapprocha alors de lui, et commença à le questionner après avoir calé sa tête sur son torse :
" Vous n'avez pas de famille ? Ça ne vous manque pas ? Ou alors..., elle hésita un instant, et continua, vous n'en avez jamais eu ?".
En un instant, elle se rappela qu'elle ne lui avait toujours pas dit ce qu'elle aimait, et ne lui laissa même pas le temps de répondre à ses questions :
- Ah !J'adore me baigner, la glace à la menthe, et à la vanille, j'aime bien marcher aussi...et les ceintures, et...pour le moment, je crois que c'est tout.".

- Hé bien, pour la majorité des jeux physiques, oui.

Et bien si elle le dit, c'est elle la mieux placée après tout. Mais ça ne disait pas ce qu'ils allaient faire pour cette soirée.
Elle lui répondit qu'une pomme suffirait pour le petit déjeuner. Elle aussi ne mange pas vraiment le matin ? Serait-ce un point commun ?
Elle se remit à farfouiller, un peu comme si elle cherchait quelque chose. Puis elle revint assez vite et cala sa tête sur son torse. Ryumeï se mit alors à lui caresser l'arrière de la tête.

- Vous n'avez pas de famille ? Ça ne vous manque pas ? Ou alors... vous n'en avez jamais eu ?

C'était donc une photo qu'elle cherchait. Il n'eut pas le temps de lui répondre qu'elle, lui répondit :

- Ah !J'adore me baigner, la glace à la menthe, et à la vanille, j'aime bien marcher aussi...et les ceintures, et...pour le moment, je crois que c'est tout.

Ryumeï sourit, amusé par la réponse un peu tardive.

- D'accord, c'est noté. Et pour te répondre, si, j'ai bien une famille, mais ... on ne peut pas dire que je les apprécie. Ils sont du genre ignobles envers les hybrides, ils sont du genre à être fier de les maltraiter.

Il prit une pause et continua :

- Comme c'est tout l'inverse de ce que je pense, ça n'a jamais vraiment marché entre ma famille et moi.

Il lui sourit et la serra contre lui.

- Je suis plus du genre à te caliner, dit-il ironiquement.

Il eut soudainement une idée. Pourquoi ne pas faire ce qu'il faisait pour s'occupper quand il était enfant ?
Quelques minutes plus tard, il lui proposa alors :

- Sinon, pour ce soir, ça te dirait de regarder les étoiles avec moi ?

Bien entendu, ce n'est qu'une idée, il n'en fera pas un drame si elle préfère faire autre chose.

C'était donc ça. Il n'aimait pas, ne s'entendait pas avec les membres de sa famille. Pourtant, il avait dû recevoir une éducation pour qu'il soit comme eux, qu'il partage leurs principes et leurs manières de traiter les hybrides. En y réfléchissant, c'était comme si elle devait détester ses parents pour lui avoir ce prénom de garçon, de ne pas s'être occupée d'elle. Même si ça devait plus être le contraire. Non, ils ne devaient pas ressentir de la haine, peut-être de la déception. Elle n'en saura jamais rien, et ça l'importait peu. Elle sentit l'étreinte du jeune homme se resserrer, ce qui la fit sortir de ses pensées. Elle tenta de s'en défaire, mais fut surprise par ce qu'il lui dit :
" Je suis plus du genre à te câliner.".
Elle fronça un sourcil, n'ayant pas vraiment compris pourquoi il lui disait cela. Avait-elle loupé quelque un épisode ? Non, mais était beaucoup trop distraite. Elle réussit, avec un peu de mal, à s'échapper de son étreinte. Elle lui tourna le dos et fit mine de bouder :
" Ah non ! Non ! Non ! No-
- Sinon, pour ce soir, ça te dirait de regarder les étoiles avec moi ?".
Elle se retourna et accepta la proposition. Observer les étoiles. Ça faisait depuis tellement d'années qu'elle n'avait pas pu le faire. Cela devait faire, au maximum, 5ans, ou peut-être 6. Elle l'attrapa par le bras, afin qu'ils sortent de la chambre, et lui demanda s'ils monteraient sur le toit pour les voir. Et puis, discuter en regarder les étoiles, pour elle, c'était plus une occasion pour parler un peu de soi à l'autre. Elle n'aimait pas trop, mais voulait réussir à tenir sa promesse, qui consiste à devenir plus sociable.

Lorsqu'elle sortit de son étreinte, Ryumeï vouluts'excuser, il ne pensait pas à mal, mais il n'eut pas le temps de le faire car elle accepta tout de suite la proposition céleste de regarder les étoiles.
Ils sortirent de la chambre et elle lui posa plusieurs questions pour lesquelles les réponses étaient toujours : oui, bien sûr !.

Il alla au fond du couloir, prit une barre de fer repliée sur le bout et ouvrit, avec cette barre de fer, une trappe bien cachée sur le plafond. Avec le bout replié, il fit dessendre une petite échelle.

- Pour aller sur le toit, il faut passer par le grenier.

Il grimpa en premier et l'attendit en haut. Dans ce grenier ce trouvait deux choses : un vieux coffre en bois, et un tas de vieilles affaires qui n'avaient pas trouvé preneur.
La sachant curieuse, il la prévenait tout de suite :

- Dans le coffre se trouve un tas de documents. Photos, articles.... Ca concerne toutes les horreurs que subissent les hybrides. Alors je te déconseille de regarder tout ça, c'est franchement pas agréable à lire.

Il continua sur sa lancée.

- Comme ce n'est pas très bien vu, je concerve ça dans le grenier, qui est plutôt bien caché.

Soudain il se souvint qu'elle avait dit qu'elle aimait les ceintures. Il alla donc vers le tas de vieilleries et sortit une ceinture. Elle était fine, mais solide.

- Tiens, je te la donne.

Il lui souris et alla vers la fenêtre. Il l'ouvrit pour pouvoir accèder facilement au toit.

Une fois dans le couloir, elle le regarda ouvrir la trappe du grenier, et le suivit. un grenier. Ce n'était vraiment pas la pièce la plus joviale de l'appartement. De la poussière, de nombreuses antiquités et des toiles d'araignées, avec en prime un coffre. Ancien, et en bois. Elle se rapprocha juste un peu de ce dernier, qu'il l'avertit sur son contenu :
- Dans le coffre se trouve un tas de documents. Photos, articles.... Ça concerne toutes les horreurs que subissent les hybrides. Alors je te déconseille de regarder tout ça, c'est franchement pas agréable à lire. Comme ce n'est pas très bien vu, je concerve ça dans le grenier, qui est plutôt bien caché.
- Ce n'est pas grave, je ne sais pas lire...".
De toute façon, il l'aurait su, d'une manière ou d'une autre. Elle le suivait du regard. Il était parti cherchait quelque chose, quant à Kenji, elle tenta de partir de son côté. Mais il revînt assez content, en lui tendant une ceinture. Il la lui donnait ? Mais pourquoi ? Qu'avait-elle fait pour la méritait ? Mais s'il se sentait d'humeur généreuse, elle n'allait pas s'en plaindre ! Elle redescendit rapidement, afin de la poser, et remonta à grands pas. La fenêtre était ouverte. Il devait sûrement déjà l'attendre. Elle passa la tête la première, et ce fut magnifique. C'était l'unique mot qui pouvait décrire ce ciel, illuminé. Elle rejoignit le jeune homme, se coucha à ses côtés, et cala sa tête sur sa cuisse.
Par contre, il faisait frais. Un peu trop, mais ça ne la dérangeait pas. Elle ne se priverait pas d'un tel spectacle, et puis elle ne pourrait sûrement pas courir, mais marcher, elle le ferait sans aucun problèmes. Elle pointa du doigt la Grande Ours, et quelques minutes après, la Petite. Les deux uniques constellations qu'elle avait eu la chance d'apprendre, et surtout, de retenir. Elle tourna la tête vers Ryumeï, et l'interrogea :
" Vous connaissez toutes les autres ?".

C'est ainsi que Ryumeï découvrit que Kenji ne savait pas lire. Etant écrivain dans ses heures perdues, il pensait faire lire ses livres à Kenji pour avoir son avis un jour. Il sera donc obliger de lui faire la lecture ? Ce n'était pas un problème. Mais il pensait qu'elle aimerait peut-être apprendre.

- Et bien, je pourrais t'apprendre à lire si tu le souhaite.

Elle avait accepté son cadeau et était tout de suite partie le mettre de côté. Ca amusait Ryumeï. Il espérait que ça lui faisait plaisir.

Une fois sur le toit, ils regardaient le ciel, émerveillés. Ca faisait tellement longtemps que Ryumeï n'avait pas pris le temps de le regarder, lui qui adorait pourtant celà. Elle lui montra la Grande et la Petite Ours, effectivement elles étaient bien présentes.

- Vous connaissez toutes les autres ?

- Vu que je suis antiquaire, j'aime bien connaître pas mal d'histoires. Et il y a toujours une partie de l'histoire liée aux étoiles. Donc oui, j'en connais d'autres.

Il se mit à chercher des constellations dans le ciel et trouva le Dragon. Il commença par lui décrire la forme de la constellation :

- La tête du Dragon est un rectangle, un peu comme pour la Petite Ours. Et il a une longue queue d'étoiles. Sa queue entoure la moitié de la Petite Ours et arrive donc entre la Grande et la Petite Ours.

Il lui montra la constellation en dessinant la forme du bout du doigt, en espérant qu'elle la trouve aussi.

Kenji réfléchissait à sa proposait, et ça lui faisait bizarre. Pourquoi jugeait-il nécessaire, lui, qu'elle pouvait apprendre à lire, et pas les précédents ? Elle avait toujours réussi, à s'en sortir, plus ou moins bien. Mais tant que ça l'aiderait, n'était-ce pas bon à prendre ? Elle l'écouta, et venait d'apprendre une nouvelle constellation : celle du Dragon. Elle sera assez facile à retenir. Elle se redressa, et trouva le Dragon en suivant des yeux le dessin qu'il formait avec son doigt.
- Quels genres d'histoires ?".
Elle posa alors sa tête contre son épaule, et continua à regarder le ciel. Quelques minutes après, elle se releva et resta debout. Elle commençait à avoir froid. Froid aux jambes. Et en même temps, elle ressentait de plus en plus l'envie de jouer. Mais elle se calma très vite, l'endroit n'était vraiment pas approprié pour ça ! Elle repartit donc s'allonger à ses côtés, et lui demanda s'il n'était pas trop tard pour qu'elle puisse enfin apprendre à lire. Elle en profita pour lui demander quelques renseignements sur sa surprise. Quand elle lui posait ses questions, elle posait l'un de ses doigts sur la joue de l'humain. Son visage. Il était fin.
Elle s'arrêta de l'embêter pour la soirée. Il avait l'air quelque peu embarrassé. Les étoiles et la Lune étaient magnifiques. Un peu comme cette journée. D'ailleurs, il ne devait rester plus que quelques heures, et elle pourrait de nouveau lui sourire, rire avec lui. Elle commençait à s'endormir.

Après avoir montré la constellation du Dragon, Ryumeï jetta un coup d'oeil vers Kenji et sourit en la voyant regarder le ciel étoilé.

- Quels genres d'histoires ? Dit-elle en posant sa tête sur son épaule.

- Et bien, je connais pas mal de comptes et légendes. Mais je dois avoir également beaucoup de connaissance sur l'histoire en général. Il faut bien que je sache ce que je vend.

En la voyant avoir la bougeotte, il se dit qu'elle devait avoir froid. C'est vrai qu'il ne se rend pas trop compte, n'étant pas du tout frileux. Quand il allait lui demander si elle voulait quelque chose pour se couvrir, elle se mit à lui poser de nouvelles questions.

- Bien entendu, tu peux apprendre à lire n'importe quand. Il suffit d'y mettre un peu du tiens. En espérant que je serais à la hauteur.

Pendant qu'un doigt parcourrait la joue de Ryumeï, ce dernier répondait aux questions.

- Si c'est une surprise, il ne faut pas que je t'en dise de trop.

C'était un peu embarrassant ce contact sur sa joue. Il décida de repasser sur le froid ambiant.

- Si tu as froid, je peux aller chercher des couvertures si tu veux.

Il se mit à regarder la lune, il adore la contempler. Elle était vraiment lumineuse ce soir là.

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» Une nouvelle habitante [PV Sana et Kenji]