Enfermer dans un cage pour être vendue... [PV: Vanella]

__Sept heures du matin, le soleil ne s’était pas encore levé que les jeunes néko devaient déjà se réveiller pour que « l’animalerie » ouvre. Ils n’avaient pas le choix, celui qui oserait contester les ordres du patron serait battu à coups de bâton ou de fouet sans aucun scrupule. Chocolat ouvrit les yeux péniblement, elle s’étira un peu dans cette cage malgré le peu d’espace offert par celle-ci. Elle n’arrivait pas vraiment à rester éveiller, cela faisait depuis quelques jours qu’elle se trouvait encore ici, et un grand manque de sommeil lui empêcher d’être en bonne forme. Chocolat s’ennuyait profondément, il faut dire que des journées à rester assise dans une cellule où tu ne peux bouger que de quelques centimètres, devenaient de plus en plus monotones. Quelque fois elle s’amusait à compter le nombre de visiteurs qui rentraient et ressortaient du magasin, ou même à observer les allées retours que faisait sa queue, toute poilue, en dehors des barreaux de la cage.
__Elle avait aussi très faim, son ventre gargouillait et faisait assez de bruit pour que autres nékos la regarde avec un air curieux. Il faut dire que la nourriture n’était pas trop bonne, voir même immangeable. Une espèce de purée marrons, qui empester leur cage, leur était servie à midi, puis le soir. Elle avait déjà perdu quelque kilos avec cette espèce de diète, de tel sorte que son ventre se creusée de plus en plus chaque jour. Elle, qui avait toujours eut l’habitude de repas assez consistant dans cette petite maison qui était un luxe comparer à l’endroit où elle se trouvait. Effectivement la jeune néko ne savait pas vraiment où est ce qu’elle se trouvait ou plutôt vaguement. Cependant elle était consciente qu’ils essayaient de la vendre et que quelque chose de mauvais arriveraient si elle restait dans cette cage pendant plus de quelques mois.
__Les jours se déroulait ainsi, Chocolat perdait espoir au fur et à mesure que les journées défilées. Quelque fois elle s’endormait silencieusement mais avec une très grande envie de pleurer. Elle avait peur, très peur, tout les néko qu’elle avait aperçu avant son arrivée n’était plus là parce que : soit quelqu’un était venu les acheter, soit ils avaient mystérieusement disparu le soir pendant qu’elle dormait. Elle regardait chaque visiteur, au fond elle avait envie que quelqu’un la remarque et la libère, même s’il fallait subir à tout les caprices de son maitre plus tard. Mais un jour quelque chose arriva, quelque chose que la petite néko aux cheveux couleur chocolat n’aurait même pas imaginé.
__Elle admirer, si on peut parler d’admiration, la rue alors qu’elle était encore à moitié endormie. Quelqu’un venait d’entrer dans la boutique. Elle n’eut pas vraiment le temps de bien apercevoir cette personne, mais elle remarqua cette chevelure couleur Vanille qui lui rappelait sa sœur Vanella. Cependant son espoir de sortir de cette cage et de retrouver sa sœur s’était presque dissipé de son esprit, c’est pour cela qu’elle dirigea son regard vers la route à nouveau, sans prendre le temps de vérifié si c’était vraiment sa sœur ou pas. Mais quelque chose interpela à nouveau la petite néko : la voix, la voix de cette jeune fille… Oui elle l’aurait reconnut n’importe où, n’importe quand… C’était sa sœur Vanella ! Sans pensés aux conséquences que cela pouvait avoir elle se précipita vers les barreaux de sa cage, en remuant ses bras, pour crié :

__- Vanella ! Nee-chan Vanella ! C’est moi Choco-chan, ta sœur !

___La neige tombait, un flot de coton s’abattait sur moi dans un silence incomparable. Une lumière douce et bleutée parcourait les lieux, une agréable chaleur envahissant progressivement l’atmosphère. Le museau en l’air, mon regard se porta sur les petites particules blanches tombant délicatement sur un sol tout aussi cotonneux. Je me laissais tomber sans crainte sur la surface moelleuse, un sentiment apaisant dans l’âme, le corps léger. Mes oreilles se redressèrent, dans mon dos un courant d’air glacial se formait, et avant que je n’ai eu le temps de réagir, je fus aspiré vers les ténèbres, entamant une chute vertigineuse dans un gouffre sans fin. Je grelottais, j’étais terrifiée. On m’avait arraché à ma quiétude de plein fouet, je n’avais plus aucuns repères, j’étais perdue. Mes yeux fixèrent instinctivement le lieu d’où j’étais tombée, comme pour vérifier l’allure à laquelle le rêve s’éloignait, mais… quelqu’un m’observait, avec effroi, resté en sécurité là-haut en ce paradis blanc. Quelqu’un… Chocolat.
___Je me redressai à vive allure, les yeux complètement ouverts. Mes sens encore en alertes, je sortais tout juste de ce cauchemar répétitif. Mon cœur battait encore de plein fouet, ma respiration était courte. Combien de temps encore mettrais-je à me détacher de cette image ? Au moment où j’avais dû quitter mon domicile, à l’époque, mon esprit était trop troublé pour penser à ce qui m’entourait, je voulais simplement fuir l’inévitable. Mais bien vite la réalité m’avait rattrapée, et un vide emplissait depuis ce jour mon cœur faible… Ma sœur. Malgré la distance qu’on nous imposait l’une vis-à-vis de l’autre, nous avions sans cesse ce sentiment irrésistible de vouloir être ensemble, se connaitre. On avait toujours eu un lien invisible nous gardant toujours proche. Mais ce jour… ce jour, je fus séparée d’elle. Je ne sais pas ce qu’on lui a dit à mon sujet, ni même ce qu’il a pu se passer en mon absence. J’oubliais quelque fois, mais toujours revenait en rêve, comme un rappel obligé, quelque chose qu’il fallait garder en mémoire, inévitablement, ce souvenir, ou plutôt l’image fictive qu’avait formé mon esprit sur les événements. Non, je n’oublierais jamais, c’était mon fardeau, ma fatalité.
___Un courant d’air s’introduisit soudainement entre mes cheveux, dans mon cou, me faisant sortir de ma torpeur. Mon rythme cardiaque dénia ralentir et je me détendis peu à peu dans un long et bruyant soupir. Je secouais ma tête de droite à gauche pour reprendre pleinement possession de mon esprit, sortir de cette engourdissement lié au sommeil et me rendit compte que je m’étais encore endormie à la belle étoile. Ça m’arrivait souvent, je m’endormais pendant des moments de plénitude, tranquillité plaisante devant un ciel étoilé en général. Le jour s’était déjà levé, il devait avoisiner les dix heures du matin, je ne dormait pas plus d’habitude. Je se dressai sur mes jambes en un effort contraignant pour une matinée si bonne. Au programme du jour : shopping dans la ville des humains. En petite débrouillarde que j’étais devenue, j’avais réussit à obtenir de l’argent, de manière douteuse… Trafic d’humain entre autre… Et comptais bien en profiter. Je n’étais d’ailleurs pas loin de la ville et j’eu soudain honte de ma mégarde, pour m’être endormi ainsi, au risque d’être capturée. J’enfilai alors rapidement une casquette, assez large et de forme à cacher mes parties féline évidentes et je laissais ma frange recouvrir mes yeux, les gardant rivés sur le sol. Une longue robe permettait à ma queue de se faire discrète tout en gardant une timide agitation. J’étais parée à affronter la ville, en quête principalement de nouvelles tenues, et de provisions de nourriture.
* Que le courage m’emporte et surtout…que la chance me sourit… Go ! *
___La ville était bondée en cette heure matinale, ce devait être jour de marché probablement. A travers la foule, je me fondais parfaitement et paraissais invisible aux yeux de tous. C’était un réel soulagement, mais je ne me détendais pas pour autant, l’anxiété avait déjà fait place dans mon esprit et impossible de l’y déloger. Mes mains s’agitèrent machinalement, tripotant les nœuds de ma robe en avançant d’un pas malgré tout décidé. Je longeais les boutiques, dans l’espoir que quelque chose attire mon regard, ce qu’on appelle généralement « un coup de cœur ». Mais quelque chose d’autre que cela m’interpela… Une animalerie. Je restais plantée devant la vitrine, immobile, le regard complètement vide. Je repensais… C’est le sort qui m’aurait était réservé si je n’avais pas lâchement fui ce jour-là. La porte était grande ouverte, et malgré l’agitation extérieure, un brouhaha aux sons diversifiés était parfaitement audible. Des gémissements, des plaintes, des grognements, des pleurs, des cris… Le bagne. Je m’étais avancé à l’entrée, je ne sais moi-même pour quelle raison. Automatiquement, à l’affut du moindre client, un vendeur vint à ma rencontre.
« Bonjours, puis-je faire quelque chose pour vous jeune demoiselle ? Voulez-vous d’un petit compagnon, ou d’un… *se raclant la gorge* …esclave ? »
Je fus complètement désorientée, mais repris bien vite le control de moi-même pour sauver les apparences. La chance n’avait pas accompagné mes pas aujourd’hui… Je m’étais fourrée dans un bien drôle de pétrin…
« Je… Je pense que je vais jeter un petit coup d’œil, je vous remercie »
Je lui adressai un charmant sourire, et pris plus d’assurance dans ma voix. Je devais paraitre comme toute gamine humaine un peu intimidée par les gens. Du moins, l’humain ne sembla pas s’alerter et continua à jouer son rôle commercial à la perfection… Écœurant.
« Bien, je me trouverais au fond du magasin si vous avais besoin d’un conseil. Ne vous approchez pas trop des barreaux, ça peut être dangereux pour une demoiselle comme vous. »
« J’en prends note. »
La chance ne devait vraiment pas être réservée aux nékos… Dans ma malchance, un autre événement vint me décontenancer, bien pire que tout ce que j’avais pu imaginer alors. Une voix familière m’appelait, une voix que je connaissais… Du moins il me semblait… Elle criait après moi, comme si elle avait vu en moi son sauveur, sans que je comprenne exactement ce qu’elle me disait. Je me précipitai devant la cage d’où provenait cet appel désespéré et pourtant empli visiblement de joie, et malgré la recommandation du vendeur, je passais un bras à travers les barreaux, d’un geste vif et agrippa le col de la pauvre créature, l’approchant de moi violemment.
« Chuuut… Mais que penses-tu faire en révélant mon identité… ! Tu es suicidaire ma parole… ! »
L’humain ayant entendu vaguement une néko s’affoler et crier, s’approcha à pas rapides. J’eu tout juste le temps de lâcher la misérable chose, restant à croupie face à elle, sans jamais l’avoir regardé en face.
« Un problème ? Dois-je intervenir ? Si vous le souhaitez, je… »
« Non !Non tout va bien, tout est de ma faute… Veuillez m’excuser… »
Je fis le numéro de la jeune fille embarrassée et honteuse, me grattant frénétiquement le dos de la tête, dans un sourire exagérément forcé.
« Ne vous excusez pas, c’est à moi d’être plus vigilant. J’aurais dû vous faire visiter la boutique, s’aurais était plus prudent de ma part. »
« Oh, ne vous en faites pas. J’aimerais… J’aimerais faire plus ample connaissance avec cette charmante créature… Puis-je ? »
Un sourire innocent de petite fille capricieuse, je semblais avoir trouvé un jouet à taquiner. Le vendeur n’en dit pas plus et resta à distance, de façon à ce que nous puissions parler, tout en restant sous sa surveillance. Je continuai à sourire hypocritement, tout en levant enfin les yeux sur le visage de ma semblable. Je ne pu continuer a sourire, mon corps se figea… Ma bouche resta entrouverte, incapable de réagir. Oui, cette voix… Evidemment, comment ne l’avais-je pas reconnue plus tôt ?!
« Choco…lat …. Choco-chan… »
Se furent les seuls mots que j’arrivais alors à prononcer, la voix tremblante, la gorge nouée contenant de lourdes larmes… C’était elle, enfin.

__Après avoir crié le nom de sa sœur, celle-ci arriva et avec un geste vif l’attrapa et l’approcha d’elle violement pour lui chuchoter ces mots :
__« Chuuut… Mais que penses-tu faire en révélant mon identité… ! Tu es suicidaire ma parole… ! »
__Chocolat se senti misérable aux paroles de sa sœur. Elle ne pouvait, ou plutôt ne voulait pas croire qu’elle avait vraiment entendu cela. Elle pensait aussi aux conséquences que ça aurait pu avoir. Elle n’avait pas remarqué que sa sœur avait ses oreilles de néko cachées. Elle se sentit coupable et triste à la fois, elle aurait pu provoquer l’enfermement de sa sœur, en effet si le vendeur avait remarqué que Vanella était sa sœur, celle-ci aurait été mise dans une cage et vendu comme elle. Cependant ces mots blessaient quand même Chocolat, la plus sensible des deux jumelles. Puis toujours le regard baissé vers le bas, ses yeux commençaient à se remplir de larmes. Mais elle s’essuya vite parce que le patron avait remarqué ses cris et vint tout de suite dire à la jeune néko aux cheveux couleurs Vanille, qui la lâcha subitement avant qu’il remarque quoi que se soit :
__« Un problème ? Dois-je intervenir ? Si vous le souhaitez, je… »
__« Non! Non tout va bien, tout est de ma faute… Veuillez m’excuser… »
__« Ne vous excusez pas, c’est à moi d’être plus vigilant. J’aurais dû vous faire visiter la boutique, s’aurais était plus prudent de ma part. »
__« Oh, ne vous en faites pas. J’aimerais… J’aimerais faire plus ample connaissance avec cette charmante créature… Puis-je? »
__Chocolat écoutait leur conversation, cependant elle n’y prête pas vraiment une grande attention, elle se sentait mal, sa sœur l’avait-elle reconnu ? Et si c’était le cas pourquoi elle avait réagi comme ça ? Serait-elle fâchée avec elle ? Avec toutes ces questions, Chocolat était perdu, perdu dans ses pensées. Jusqu’à ce que sa sœur s’approche à nouveau d’elle, elle une simple créature qui ne mérité pas de vivre. Cependant le simple fait de voir le visage de sa sœur la fixé comme si elle était une étrangère dans sa vie, comme si elle n’était qu’une néko de plus, une néko du tas qui s’appelait : autre, faisait qu’une boule se formait dans sa gorge et lui empêchait d’articuler. Mais quand Vanella dévisagea plus précisément le visage de sa sœur elle devina à qui se regard si familier appartenait. Puis elle prononça avec étonnement
__« Choco…lat …. Choco-chan… »
__Le regard de Chocolat s’illumina, sa sœur l’avait enfin reconnue. Des larmes coulèrent sur son visage. Puis étant donner que le vendeur se trouvait un peu à distance, Chocolat dit avec une voix toute petite :
-Tu m’as enfin reconnu… Nee chan Vanella…
__Puis un grand sourire se dessinait petit à petit dans son visage. Elle avait fini par retrouver sa sœur, il ne lui rester plus qu’un problème sortir de cette animalerie, de ce bagne qui faisait de sa vie un enfer. Sa sœur était encore de marbre, le vendeur commençait à perdre patience, il regardait de plus en plus l'heure dans sa montre car il devait bientôt fermer pour prendre son repas. Puis son regard se dressa sur les deux sœurs dont il ne connaissait pas l’identité. Et d’un ton un peu ferme, il ajouta :
__« Alors ? Celle-ci vous plait-elle ? Que comptais vous faire ? »
__Vanella paru se ressaisir, puis quand elle s’apprêta à dire quelque chose, sa sœur l’interrompu en prononçant d’une voix paniquée :
- S’il te plait… ne m’abandonne pas… sauve moi de cette prison…
__Chocolat était désespéré, elle voulait que sa sœur réussisse à la sortir de cet endroit qui faisait son malheur. Son regard se fixa sur celui de Vanella, avec une lueur d’espoir dans ses yeux, comme si un ange était venu à sa rencontre. Comme si le bonheur était venu frapper sa porte. Mais hélas, elle ne savait pas comment sa sœur s’en sortirait avec ce vendeur. D’ailleurs il s’impatientait de plus en plus, et il changa le ton de sa voix pour faire une remarque :
__« Allez, ne soyez pas timide *en faisant un clin d’œil* Celle-ci est parfaite, vous faites vraiment un bon choix. Je vous assure »
__Vanella ne sembla pas apprécier ces paroles, ni le clin d’œil du vendeur hypocrite. Chocolat non plus d'ailleurs, elle aurait juste voulu lui faire payer tout ce que ces néko enfermés avaient subit. Puis encore une fois elle retint Vanella un moment en s’accrochant par la manche de la chemise, la tirant vers elle pour lui faire un petit bisou sur sa joue pâle et douce comme celle d'un bébé, en lui disant :
- Je t’aime nee-chan Vanella… Je suis contente de te revoir.
__Puis elle lâcha la manche de sa sœur lentement la laissant partir vers le vendeur. Celui-ci, toujours aussi pressé, avec un regard malin continua son discours avec autant d’hypocrisie.
__« Aller, je vous fais une offre car vous êtes une bien mignonne demoiselle »
__Chocolat ne réussissait pas à entendre la conversation mais son cœur battait très fort. Elle regardait la rue en se disant : je serais libre, je vais pouvoir courir, respirer de l’air pur et le plus important connaître sa sœur. Elle la regardait avec curiosité, elle voulait savoir ce qu’ils étaient entrain de dire. Puis elle remarqua que sa sœur deviendrait son maître. Cela lui parut bien étrange, elle se demandait comment allez évoluer leur relation. Elle eut peur que sa sœur ne veuille pas d’elle, ou tout simplement d’être un fardeau pour elle. Cette idée la terrorisa de sorte qu’elle ne put s’empêcher de jeter un autre coup d’œil vers sa sœur. Mais peut importe combien était développé son ouï, elle n’arriva pas à distinguer un seul mot de leur discussion. Il ne lui resta plus qu’à attendre assise dans sa cage.

___Ma stupéfaction se transforma en profonde peine au fur et à mesure que mon esprit analysait la situation. Cela faisait plus de sept longues et insoutenables années que ma sœur et moi avions étaient injustement séparées. Maintenant que je lui faisais enfin face, je me rendais compte que je l’avais traitée comme une moins que rien, une néko parmi tant d’autres, ayant même été violente à son égard… J’entendais sans vraiment écouter, les mots de Chocolat, sa voix triste et douce. Un sentiment dans sa voix que je ne lui avais encore jamais vraiment connu à l’époque et qui me serra le cœur.
« Tu m’as enfin reconnu… Nee chan Vanella… »
Je devais user de toute ma force mentale pour retenir mes larmes, rendant mes yeux plus que luisants, sous la menace de craquer à tout moment. Il fallait me reprendre en main, autant pour elle que pour moi. C’est alors qu’une voix me sorti de mes songes, une voix qui me mit en alerte et que j’avais d’ailleurs laissée de cotés.
« Alors ? Celle-ci vous plait-elle ? Que comptais vous faire ? »
Je ne pus m’empêcher de sursauter, gardant néanmoins le regard soigneusement rivé sur le sol. Je fermai les yeux quelques secondes et poussai un soupir inaudible, essayant de me redonner courage et vivacité. Ma bouche s’ouvrit pour répondre enfin à mon interlocuteur, mais fut interrompue.
« S’il te plait… ne m’abandonne pas… sauve moi de cette prison… »
Je me forçai à ne pas regarder dans la direction de cette voix affolée qui ne demandait que mon aide. Si je me laissais aller maintenant, tout serait complètement fichu. Il ne fallait pas céder aux sentiments, juste penser à sortir… ensemble. Je ne remarquais pas les probables gestes impatients qu’effectuait le vendeur non loin de nous, mais sa voix en disait assez… Il essaya donc de vendre son produit en usant de son « charme » commercial…
« Allez, ne soyez pas timide *en faisant un clin d’œil* Celle-ci est parfaite, vous faites vraiment un bon choix. Je vous assure »
Je dissimulais mon profond dégout dans l’ombre de ma casquette, et ravala ma salive me préparant à répondre d’une voix resplendissante, comme toujours… mais je fus une nouvelle fois interrompu. Cette fois, je dois dire que je ne m’y attendais pas, me laissant entrainer vers la cage par l’étreinte de ma sœur. Par perte d’équilibre, je tombai légèrement contre les barreaux, sans mal. De douces lèvres rencontrèrent ma joue, suivis de paroles toutes aussi touchantes…
« Je t’aime nee-chan Vanella… Je suis contente de te revoir. »
Mon cœur ne pus retenir de rapides battements et mes joues virèrent au rouge, peu habituée à des démonstrations de sentiments. Je m’apprêtais à bredouiller quelques mots non-calculés, oubliant la présence du vendeur. Celui-ci se fit bien vite rappeler à ma mémoire, n’ayant pas prêté une grande importance à la scène apparemment, à moins qu’il ne soit plus intéressé par sa pose déjeuné… Il tenta d’abréger le plus vite possible notre échange, me proposant une réduction alléchante du prix de la néko emprisonnée.
« Aller, je vous fais une offre car vous êtes une bien mignonne demoiselle »
Ma sœur m’ayant lâchée, je me relevais délicatement, faisant mine de secouer mes vêtements souillés par le sol. Petite feinte dans l’espoir de reprendre le control de moi-même. Je relevai la tête, sans pour autant offrir mon regard félin au vendeur, et hochai positivement de la tête avec un sourire conquis. Il m’entraina, une main sur mon épaule, vers l’arrière de la boutique, la caisse. Il me proposa ses prix, me présenta les papiers de Chocolat et me les fis signer. Un certificat de propriété plus précisément. L’idée me parcourut désagréablement l’esprit que je serais propriétaire de ma propre sœur. J’en eu des frissons. La paperasse terminée, sans que je ne me pose vraiment la question de si je voulais vraiment ou non l’adopter d’ailleurs… l’important était qu’elle sorte d’ici… Nous revinrent vers les cages où nous attendait ma pauvre Chocolat.
« Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous, Cher demoiselle. »
Hypocrite… Je lui répondis avec un sourire pareil au sien.
« Oh tout le plaisir est pour moi. »
Il me tendit une chaîne, montrant du regard le collier autour du cou de la petite créature, impuissante face à moi, ma propre sœur dans une situation si pitoyable… La rage montait, mais je la contenais toujours d’un air paisible de jeune bourgeoise.
« Voulez-vous accrocher vous-même cette laisse à votre nouvelle conquête? Un premier contact disons… Si vous avez peur, je peux toujours m’en charger ne vous en faîtes pas. Mais… Il me semble qu’elle vous apprécie déjà. C’est un très bon choix, vous ne devriez pas avoir de problèmes avec elle. »
« Je n’en doute pas. Je fais toujours les meilleurs choix. »
Je feintai un petit rire hautain, m'emparant la laisse sans même répondre à la demande de l’humain. Il entrouvrit la cage avec précaution, me laissant m’approcher de ma sœur. Mon regard ne croisa toujours pas le sien, c’était là la dernière chose à faire, si proche de la liberté. J’attrapai son collier, en douceur, et y attacha la chaine dans une grimace non dissimulée. Le vendeur ne pouvait pas la remarquer dans l’ombre de la prison qui retenait la néko, mais celle-ci l’avait certainement vue. J’en profitais pour lui faire parvenir un murmure plein d’émotions…
« Je t’aime aussi… Nee chan… »
Mes joues s’empourprèrent de nouveau, laissant ma main effleurer rapidement sa joue lisse et douce. Chocolat pouvait être certaine qu’elle était la seule à qui j’osais difficilement répondre de tels paroles, et agir ainsi. Je me relevais de nouveau, affichant au vendeur un sourire satisfait. Il m’avait déjà énoncée les précautions à prendre en cas de danger ou retournement de ma néko lorsque nous réglions les papiers administratifs, désormais bien rangés dans une poche de mon sac à dos. La porte s’ouvrit complètement, prête à laisser sortir Chocolat. Je lui tendais une main rassurante, les yeux humides, et l’incita à me suivre au plus vite hors de ce lieu sordide.
« Aller… Viens vite ! Tu es enfin libre ! »
Le vendeur nous observa, satisfait de lui-même. Il n’attendait que notre départ pour pouvoir enfin fermer boutique et rassurer son estomac impatient. Voyant qu’aucun problèmes ne se présageaient et que même si problèmes il y avait, ils ne seraient plus à sa charge, il fit ses au revoir.
« Excusez moi, je dois me hâter. Faites donc, je ne m’inquiète pas pour vous. Mes plus sincères remerciements pour votre visite. A une prochaine fois je l’espère. »
Il rajusta sa veste, et se pressa à l’arrière de la boutique, nous laissant libre accès à la sortie.
*...Finalement... La chance a peut être tourné en ma faveur.*

__Un collier, une laisse et voila sa liberté assurée. En effet sa bien aimé sœur Vanella avait réussi à… l’adopter ? Oui, elle était désormais son néko, mais cela ne la dérangeait pas vraiment, au contraire, une part de d’elle-même se sentait confortable à l’idée d’appartenir à sa sœur jumelle, la raison de cela ? Chocolat se le demandait bien aussi… Voila que Vanella attachait la laisser autour du beau collier couleur argent de sa sœur enfermée. Elle l’attacha avec une très grande délicatesse néanmoins avec une grimace sur sa face, que Chocolat put apercevoir, mais avant que celle-ci commence à penser qu’il y avait un problème, sa sœur lui fit parvenir quelques mots doux et chaleureux.
__« Je t’aime aussi… Nee chan… »
__Ce murmure suivit d’une caresse de sa main froide sur sa joue, lui fit oublier, pendant un instant, cette boutique puis quand elle revint sur terre, avec une sensation d’immense plaisir la jeune néko fit quelques pas vers l’extérieur. Tout ce qui se trouvait autour d’elle lui paraissait grand bien que se soit juste une petite boutique, ou plutôt une détestable animalerie, pleines de cages et de nékos enfermés dedans. Néanmoins, Chocolat avait compris que pour obtenir sa liberté complète il lui fallait sortir de cette boutique avec sa sœur sans que le vendeur s’aperçoive de la véritable identité de celle-ci. Vanella, avec une voie décidée, fit parvenir les paroles qui allaient lui rendre sa liberté.
__« Aller… Viens vite ! Tu es enfin libre ! »
__Chocolat pris la main que sa sœur lui tendait, et enfin le seuil de la porte devant elle, puis l’extérieur… Le vendeur ne semblait pas remarquer l’empressement de ses deux jeunes néko à sortir de la boutique. Sa pause déjeunée paraissait l’intéresser bien plus et tan mieux les deux sœurs enfin ensemble marchait dorénavant dehors. Les dernières paroles de ce vendeur, avant de sortir de la boutique, résonnées désormais bien au loin.
__« Excusez moi, je dois me hâter. Faites donc, je ne m’inquiète pas pour vous. Mes plus sincères remerciements pour votre visite. A une prochaine fois je l’espère. »
__*Enfin mon vœu s’est réalisé… Ma sœur et moi ensemble à nouveau*
__Chocolat se tenait à coté de sa sœur dans la rue, tout lui paraissait étrange, et oui Chocolat la petite néko qui n’était jamais sortie de chez elle pouvait enfin contempler la ville, enfin… si on peut appeler ça de la contemplation. Chocolat observait avec amusement toutes ces personnes qui se promenaient, toutes différentes les unes des autres, tout ce monde agglomérer devant les jeux pour enfant pour discuter de leur journée. Des boutiques de toutes sorte se situées à droite et à gauche de cette immense allée, celles qui lui attiraient l’attention c’était surtout les magasins d’habits avec de belles robes aux vitrines, des robes de toutes les sortes, de toutes les couleurs. Elle regarda un moment ses habits devenus sales à cause d’être rester dans cette cage sans pouvoir se laver ou se changer. Puis elle se mit à compter les carreaux du trottoir, et à observer les voitures qui circulaient sans arrêt accompagné de ce bruit infernal qui lui faisait mal à ses petites et poilues oreilles de néko. Cependant elle était quand même gênée, le regard des humains sur elle ne lui plaisait guère. Ils étaient de toutes sortes, certains était de mépris envers ce qu’elle était, d’autre un désir de l’avoir pour jouer et l’obliger à accepter leurs caprices.
__Enfin elle se tourna vers sa sœur Vanella, elle la fixa un moment avec curiosité. Sa longue robe cachait sa queue, et une casquette ses oreilles. Oui Vanella pouvait se faire passer pour un humain sans aucun problème, l’expérience avec le vendeur en était une preuve évidente. Chocolat se demanda si elle pouvait en faire autant, mais au fond elle savait que son comportement la dévoilerait assez vite. Alors que sa sœur gardait le regard caché sous sa frange et les yeux vers le sol, Chocolat bien au contraire devait toujours montrer ses gros yeux félins avec ces pupilles en forme de chat à la personne à qui elle s’adressait. Puis elle eut une soudaine envie de jouer avec sa queue et sans penser un moment elle l’attrapa et se la mordit. Geste stupide qui provoqua un changement de couleur sur sa peau qui vira au rouge. Elle regarda sa sœur, elle mourait d’envie de lui faire un gros câlin et sans y penser un moment, elle l’attrapa autour de la taille et frotta sa tête contre le dos de sa sœur en ronronnant, tout comme l’aurait fait un chat qui cherche des câlins de son maitre. Elle ne voulait plus la lâcher, la belle robe de sa sœur lui faisait une sensation de douceur sur son visage et les longs cheveux couleur Vanille lui chatouillaient sur la joue couleur rose pâle maintenant. Chocolat resta ainsi un long moment, les immobilisant toutes les deux, puis avec douceur et lenteur elle sépara ses deux mains attachées autour de Vanella et demanda à celle-ci :
__- Nya… Nee-chan ? Nee-chan Vanella, où est ce qu’on va maintenant ? Tu me veux encore à tes cotés ou je vais devoir suivre mon chemin ?
__Voila ce qui tracassait la jeune néko, elle avait peur, peur que sa sœur ne veuille plus d’elle. Peur de devoir suivre son propre chemin, d’une autre séparation. Malgré ses mots doux entendus auparavant, chocolat avait peur, vraiment très peur d’être rejeter par sa sœur.