La liberté ? Et si finalement, elle n'existait pas ? [ PV : Ayumi ]

Un terrifiant silence s’installa dans l’animalerie après ce claquement de fouet, les Nekos s’étaient roulés en boule & tremblaient légèrement par peur de se faire taper. C’était une crainte quotidienne, on savait que lorsque la cage s’ouvrait, on allait sans doute se faire taper, c’était comme ça & petit à petit, on s’y faisait. La Neko dressa les oreilles pour entendre la conversation, sentant déjà un fort caractère chez l’humain, vu la façon dont elle avait remballé le gérant, il valait mieux battre en retraite & ne rien dire de mal. Lulla’ allait se remettre dans le fond de sa cage lorsqu’une ombre se dressa devant elle, levant la tête, elle remarqua que l’humaine s’était arrêtée devant sa cage, les oreilles baissées, elle ne disait pas un mot, pas un seul miaulement ne sortait de sa bouge, restant de marbre, pas même un poil ne bougeait… Serait-ce la peur ? Sans doute, cette femme n’avait pas l’air « sympathique » & la Neko en avait peur, avouons le.

Malgré ça, elle sentait un espoir au fond d’elle, ça restait toujours mieux que cette pauvre petite cage avec ce gérant … Elle savait très bien que, jamais elle ne serait aussi libre qu’elle l’espérait, il vallait mieux se retrouver entre les mains de cette femme. Se rapprochant légèrement de la cage, elle l’observa durant un long moment, une jolie femme il fallait l’avouer, on devait sans doute se retourner sur elle dans la rue, elle avait de beaux cheveux bruns, enfaite, Lullaby aimait beaucoup les cheveux, elle aimait coiffer oui… Enfin bref, un léger miaulement s’échappa de sa gorge.

« - Toi. Tu sais faire le ménage et la cuisine ? »

La triste vérité c’était que les Neko n’était bon qu’à ça, oui, c’était la vision des humains, la cuisine & le ménage, une sorte de bonne en vérité. Baissant les oreilles, elle dut se rendre à l’évidence & hocha la tête, il fallait battre en retraite, savoir oublier une chose qui vous attire tellement. Pour elle, il était temps de dire au revoir à la liberté qu’elle désirait tellement.

« Oui, je fais tout ce qu’on me demande. »

Une réponse simple, certainement ce qu’elle attendait d’elle. Enfaite, elle n’avait pas réellement envie d’être bavarde face à ce qui sera sans doute sa nouvelle maitresse, elle aurait pu se révolter mais elle ne l’avait pas fait, d’une part parce que le gérant la surveillait avec son regard menaçant l’air de dire « un faux pas & je te le ferait payer ! » Oui, elle été terrorisée par cet homme, dégoutée, il lui donnait envie de vomir tout simplement, rien qu’à sentir son affreuse odeur ! Oubliant vite ce problème, elle reporta son attention sur la jeune femme, lui adressant un minuscule sourire lui donnant un air plutôt « mignon ».

Malgré ça, on la sentait tout de même triste mais, que voulez-vous ? C’est le triste sort d’un Neko docile, servir les humains, c’était ce qui l’attendait, d’une manière ou d’une autre, elle y passerait. Assise au bord de la cage, les doigts serrant le barreau, sa queue remuait doucement en attendant le verdict.

Cette simple réponse avait permit à la jeune Neko de sortir de sa cage. Elle pourrait peut être retrouver le gout de la liberté, enfin, en quelque sorte vu qu’elle allait être de nouveau enfermée dans une maison, bien sur, c’était plus confortable qu’une cage mais finalement, être au service de quelqu’un vaut-il mieux que d’être enfermer, entouré de personne semblable à sois-même. En regardant autour d’elle, elle vit les Nekos, les oreilles baissées, qui la fixaient au miaulant légèrement, ils miaulaient tous, comme si ils tentaient de communiquer et, lorsqu’elle fut entrainer avec violence en dehors de la cage, elle prit peur et alla directement se cacher derrière sa nouvelle maitresse, un simple réflexe ! Les oreilles baissées, elle sortit de sa cachette pour se placer en face d’Ayumi. Le gérant s’approcha de la Neko mais fut vite écarter par la femme.

Redressant légèrement les oreilles lorsqu’elle entendit ce qu’elle allait lui faire, le comprenant pas tellement ce qui allait lui arriver mais, en sentant les mains de la jeune femme dans ses cheveux, elle emit un léger ronronnement, se sentant comme apaisée par ce geste, la laissant donc faire ce qu’elle devait faire, restant sagement à ronronner. Ses mains se baladèrent sur le corps de la Neko qui, malgré elle, continuait de ronronner, ses oreilles s’abaissèrent de nouveau. Fixant la main qui se baladait sur elle, Lulla redressa la tête en entendant ses paroles, bien sur qu’elle savait ce qu’il pourrait lui arriver si elle n’obeissait pas, elle le savait même très bien. Cette Neko n’était pas du genre à désobéir, loin de là, elle était plutôt du genre « docile » et qui adore que les gens autours d’elle soit heureux ! Hochant la tête, elle ne répondait pourtant pas, trouvant qu’il était inutile de répondre, un simple hochement de tête suffisait pour que la femme comprenne que la Neko savait ce qui l’attendait si elle faisait quelque chose de travers et qu’elle avait parfaitement compris qu’il fallait qu’elle obeisse. Bref.

Lullaby allait lui répondre lorsque le Gérant prit la parole, essayant de répondre à sa place mais, Ayumi le remit bien vite sur le droit chemin. Souriant discrètement, mais alors vraiment discrètement, amusée de le voir se faire « dominer » ainsi. Certains Neko riaient dans leur cage mais rapidement, le silence revint lorsqu’il claqua sa chaussure contre l’une des cages. C’est alors que, timidement, Lulla’ répondit :

« Je m’appelle Lullaby. » La voix légèrement tremblante, on pouvait très bien comprendre qu’elle avait tout de même un peu peur. Elle avait peur du gérant, qui guettait tout ses faits & gestes, attendant le bon moment pour pouvoir profiter de la situation et la taper. Oui, il aimait taper. A cause de sa violence de tout à l'heure, le poignet de Lulla' était légèrement rouge, laissant apparaitre une minuscule marque bleue. Elle se le tenait, mordillant légèrement sa lèvre en évitant de croiser son regard, rien que le fait de le regarder la faisait frisonner, elle n'avait qu'une seule envie c'était sortir le plus vite possible de cet endroit ! Après plusieurs minutes, il partit enfin vers le contoire pour rédiger certains papiers et, en soufflant, la neko redressa la tête, les yeux brillants ...