Âme charitable pour une ré-adoption ? [PV Ryumeï Kuzuryu]{FINI}

Kenji se réveilla, avec des courbatures, dans une sorte de vitrine intérieure. La même que celles des magasins d'animaux domestiques, où le sol est couvert de copeau de bois, où l'on a pas à réclamer pendant 3 jours de l'eau ou de la nourriture. Il y en avait d'autres avec elle, dans la même vitrine, mais il y avait assez d'espace. Elle regardait autour d'elle, déboussolait, et regarda au dessus d'elle. Un plafond. Elle avait la place pour se mettre debout, et prendre quelqu'un sur ses épaules, sans qu'il ne soit écrasé. Elle essaya de se remémorer comment elle avait fait pour arriver ici.
Il y a deux jours, elle était allée se baigner dans un lac. Une fois sa baignade finie, elle avait marché jusque chez son ancien maître, et ne pouvant ni ouvrir sa porte ni rentrer à l'intérieur, elle avait marché, sans s'arrêter. Elle était certainement tombée de fatigue. Elle s'approcha lentement de la vitre, le propriétaire du refuge la regardait, rassuré de la voir réveillée. Il rentra à l'intérieur, la fit sortir et commença à la questionner pour obtenir des informations.
" Je m'appelle Kenji, j'ai eu 17 ans, j'ai déjà eu...2 maîtres.
- Et tes oreilles ?
- Une expérience que les scientifiques ont qualifié de réussi".
Il nota tout, mit un nom sur son sac d'affaires, et la fit ensuite retournée dans la vitrine. Elle fit un peu connaissance avec les autres nekos présents, les hybrides de différentes espèces d'hybrides n'étaient pas mélangés, sûrement pour éviter les dégâts. Elle fut attirée par le son des clochettes. Une cliente venait de rentrer, et semblait attirés par d'autres espèces, et des plus jeunes. Elle ressortit sans hybrides, mais un autre client rentra.
Un homme cette fois, plutôt grand et bien habillé avec les cheveux en bataille. Elle le fixa, et détourna son regard de lui. Il achèterait une autre hybride, peut-être un autre, et comme à l'animalerie, elle attendrait quelques années pour que quelqu'un daigne s'intéresser à elle. Elle n'allait pas se mettre à miauler et à se jeter sur la vitre comme ces autres, elle trouvait ça beaucoup trop ridicule.

Ryumeï marchait dans la rue à la recherche d'inspiration pour son nouveau roman, mais également à la recherche d'inspiration pour pouvoir critiquer l'esclavage des hybrides. Les exemples ne manquaient pas, les mauvais traitements défilaient devant lui, même dans la rue. Mais c'est devenu tellement banal pour tous que ce ne serait pas des critiques marquantes.
Ce jour là, il passa devant un refuge. Il a déjà visité des animaleries, et d'ailleurs ça l'avait beaucoup marqué par la cruauté de ceux qui tenaient cette "boutique", mais jamais il n'avait visité de refuges.

*Bah, je suppose que c'est les mêmes horreurs...*

Par curiosité il foula la porte de ce refuge et une clochette retenti, signalant son arrivée. Ryumeï fut agréablement surpris. En effet, les hybrides n'avaient pas l'air tellement maltraités, ils avaient même pas mal de place. Oui, il était agréablement surpris, mais il restait tout de même révolté que ce genre de commerce existe.
Il passa devant les vitrines et remarqua que les hybrides vivaient cette situation plus ou moins bien. Il devait y avoir des hybrides habitués à pire... Plus il les regardait, plus ça lui faisait mal au coeur de passer devant sans chercher à les rendre heureux.
Il finit par s'arrêter devant une vitrine où il remarqua qu'une nékoe avait de drôles d'oreilles. Il lit l'affiche correspondant à cette dernière.

*des scientifiques...*

La pauvre avait dû beaucoup souffrir ! Ryumeï lui fit un petit signe de la main pour voir sa réaction.
Puis il demanda au gérant du refuge s'il pouvait entrer. Ce dernier ne refusa pas, le client est roi après tout ... surtout quand il porte des vêtements relativement cher.
Ryumeï se retrouva donc à l'intérieur de la vitrine, la plupart des nékos s'y trouvant allèrent à l'opposé de lui. Comme quoi, la maltraitance est gravée dans leurs mémoires...

Il s'assit contre la paroi et regarda les pauvres nékos. Son regard s'arrêta sur la dénommée Kenji. Il faisait face à un gros dilemme ! Il ne veut pas participer à ce marché, mais ce qu'elle avait vécu lui donnait envie de la rendre heureuse. Il la détailla quelques instants, elle était plutôt mignonne cette nékoe.
Il soupira et se dit à lui-même, un peu comme s'il attendait que la réponse arrive toute seule :

- Que faire ...

Le jeune homme regardait à travers les vitrines, tandis que Kenji s'étirait avant de demander une pomme et à boire, qu'elle obtint facilement. Elle la mangeait, et ressentit cette sensation de soulagement, d'avoir enfin quelque chose dans son estomac, d'avoir ce goût sucré. Elle reposa ses yeux dorés sur lui une nouvelle fois, tandis qu'il regardait la fiche de l'un des nekos, et lui fit un signe de la main. Incompris, voilà ce que son signe était. Et elle comprenait encore moins l'humain, qui venait de rentrer à l'intérieur de la vitrine.
À l'instant même où il posa un pied à l'intérieur, tous s'étaient retirés vers le fond, certains mâles commençaient à cracher, et elle regardait encore le jeune humain. Assis, face à face. C'était vraiment agaçant, était-elle sensée faire comme eux, c'est-à-dire s'éloigner, ou bien rester assez près de lui ? Elle continua à s'interroger sur la question, et finit par trouver un compromis. Elle se leva et partit s'asseoir un peu plus à côté de la porte. Maintenant, elle n'avait plus besoin de se retourner pour voir les uns ou les autres, à présent tous était devant ses yeux.
Elle continua à le regarder, et commença à ronronner, bien trop bas pour que l'humain puisse entendre, comme pour se rendormir, ou bien se rassurer. Mais de quoi ? Là était la question. C'était devenu comme un réflexe, ronronner à la vue d'un inconnu. Et puis, il commençait à la gêner, qu'avait-il à la regarder ainsi ? Elle se coucha et lui tourna le dos, s'il se rapprochait, elle ne bougerait plus. Enfin, peut-être que si. Mais pour le moment, elle n'en avait pas l'intention.
- Que faire...
-Ce que tu dois faire ", lui répondit-elle.
Ça lui semblait tellement logique, qu'elle ne put s'empêcher de lui répondre ainsi. Un ton qui pouvait percevoir comme sec, mais qui plutôt amusé. Elle finit par se retourner vers lui, mais se décida à rester couchée. Pour une fois que le sol avait une bonne odeur.

Au moins, elle n'avait pas l'air aussi apeurée que certains autres nékos. Elle répondit même à sa réflexion. Bizarrement, les doutes qu'il avait s'envolèrent. Effectivement, il se devait de le faire !
Il afficha un petit sourire amusé par la réponse franche et s'approcha d'elle. Il s'assit à côté.

- Je m'appelle Ryumeï.

Il la regarda à travers ses lunettes. Peut être parviendra-t-elle à y trouver de la tendresse, en tout cas il n'y avait pas de méchanceté.
Il avait quelques copeaux de bois accroché à sa chemise.

- Si tu veux bien tenter l'aventure, j'aimerais devenir ton nouveau maître.

Au ton grave de sa voix, on pourrait prendre peur ... mais si on ne s'arrête pas à la première impression, c'était avec gentillesse qu'il avait dit ça.

- Mais ... tu veux peut-être en savoir plus sur moi. Tu peux me poser des questions, ça ne me dérange pas. Je ne te forcerai pas à prendre cette décision.

Il fronça les sourcils en remarquant les copeaux de bois sur sa chemise. Il les retira aussitôt. Il aime quand tout est bien rangé !
Puis il attendit la réaction et surtout la réponse de Kenji.

Elle fut agréablement surprise qu'il ne l'ait pas mal pris, et quand il vint s'asseoir à côté d'elle. Elle resta allongée, mais se redressa légèrement, par politesse. Un sourire. Aussi petit soit-il, c'en était un.
- Je m'appelle Ryumeï
- Kenji ".
Elle se présenta à son tour, bien qu'elle se doutait qu'il le savait déjà. Et puis, il se proposa pour être son maître. Elle n'avait jamais compris pourquoi les humains le demandaient, puisque c'était dans leurs projets. Elle lâcha un léger soupir, et finit par s'asseoir.
- Pourquoi moi ? Pourquoi pas elle, là-bas, au fond ?".
Tout en posant la fin de sa question, elle pointa du doigt une neko au hasard, mais ne s'attendait pas à une réponse très fondée. Elle baissa les yeux et remarqua que sa chemise avait quelque copeaux de bois, et s'imagina comment elle devait en être recouverte. Il reprit la parole :
" Mais ... tu veux peut-être en savoir plus sur moi. Tu peux me poser des questions, ça ne me dérange pas. Je ne te forcerai pas à prendre cette décision ".
Et en le regardant faire, elle se demanda s'il n'était pas maniaque. Elle se mit en face de lui, et mit une main sur ses lunettes.
" Je peux les enlever ?".
Ses lunettes la dérangeaient. Affreusement. Elle mis ensuite sa main dans ses cheveux en bataille, comme pour lui caresser la tête, jusqu'à ce qu'une envie soudaine de jouer lui vint. Ça ne lui était pas arrivée depuis longteps, et elle ne réfléchit même pas à ce qu'elle faisait, ni sur les répercutions que ça pourrait avoir. Elle souriait. Elle attrapa une petite poignée de copeaux de bois, et la lui jeta sur sa chemise.

Elle se présenta à son tour. Maintenant il connait officiellement son nom, c'est plus poli. Puis elle lui demanda pourquoi elle. Il en fut amusé car c'est pas facile d'expliquer des sentiments et des impressions. Il répondit donc avec un ton montrant son amusement :

- Il faut une raison claire et précise pour vouloir s'occupper de toi ?

Il sourit légèrement et répondit finalement :

- Et bien comment dire ... je veux m'occupper de toi et te rendre heureuse. C'est toi et pas elle, c'est à côté de toi que je suis assis, pas elle. L'expliquer clairement me parraît difficile.

Il prit un air songeur, les mots ne sortaient pas et c'était ambêtant vu qu'elle veut une justification.

*c'est un peu honteux en tant qu'écrivain...*

Après avoir terminé de retirer les copeaux de sa chemise, il remarqua que Kenji en avait pas mal aussi. Pour se sentir mieux, il se mit à en retirer quelques-un des épaules de la nékoe. Mais très vite elle se mit face à lui et s'apprêtait à retirer ses lunettes.

*Arf, mes lunettes !*

- Et bien ... si tu ne prends pas peur de mes yeux je veux bien...

Ca se voyait qu'il était gêné, mais après tout, elle les aurai vu un jour ou l'autre. Il se laissa donc faire.
Elle put donc découvrir des yeux foncé, très foncé et très profond. Ryumeï n'aimait pas cette couleur ténébreuse, c'est pour ça qu'il cache ses yeux. Sans ses lunettes on le regarde de travers ou au contraire, on évite de le regarder.

Tout d'un coup elle jeta des copeaux de bois sur lui. Il fronça d'abord les sourcils. Puis en voyant le sourire de la nékoe, il se calma.

- Alors toi ... dit-il avec amusement.

Il lui renvoya l'ascenceur pour la peine ! Il n'allait pas se laisser faire ! Et puis salit pour salit, autant s'amuser.

Kenji l'écouta. Apparemment, ils choisissaient leurs hybrides sur un coup de tête, ou sur la première impression, ce qui n'arrangea pas sa curiosité. À moins que ce ne soit par certitude d'arriver à combler ce neko-ci, ou cette usagi-la... Mais s'il avait du mal à s'expliquer, ça signifiait que c'était peut-être un plus complexe que ça... Décidément !l'être humain n'était pas très facile à comprendre. Il semblait un peu préoccupé sur le fait de se justifier, et n'y arrivant pas, elle le regarda, amusée, et lui proposa d'abandonner.
- Et bien ... si tu ne prends pas peur de mes yeux je veux bien...".
Il était complexé par ses yeux. C'était évident, et sur le coup, elle pensa qu'il devait avoir un strabisme aigu, à moins que ce ne soit autre chose. Des yeux vairons. Si c'était le cas, elle ne s'en lasserait pas. Mais s'ils étaient vraiment si horrible, pourquoi la laisserait-il les lui enlever ? Elle se décida à lui retirer ses lunettes noires au bout de deux minutes. Elle fut rassurée, et déçue en même temps. Ses yeux étaient extrêmement foncés et profonds, mais de couleurs identiques. À force de laisser ses envies prendre un peu trop le dessus, elle en finissait déçue. Mais la profondeur de ses yeux, lui donnait une sensation entre l'étrange, et le bizarre.
- Ils ne sont pas si effrayants que ça...", lui lança-t-elle, avec un léger sourire.
Elle avait gardé ses lunettes dans sa main libre, et retira son autre main de ses cheveux, quand elle le vit froncer les sourcils, et regretta un peu son geste. Elle s'écarta un peu de lui, et commençait à lui tourner le dos, quand il lui renvoya la monnaie de sa pièce !
- Alors toi..., lui lança-t-il avec amusement.
- Moi ?"
Elle resta dos à lui, et laissa un rire léger s'échapper. Kenji se surpris elle-même en entendant son propre rire, ça faisait tellement longtemps. Elle se retourna ensuite, et lui remit ses lunettes sur le nez. Elle avait eu la réponse à sa question. Elle se remit à nouveau face à lui, ayant une nouvelle question à lui poser :
" Si tu comptes m'adopter, pourquoi me demander mon avis ? Ce serait comme ; comme demander à un mendiant s'il accepterait notre monnaie ".
Énervé. Elle se doutait qu'il devait l'être, avec toutes ses questions. Alors elle s'excusa, avant qu'il n'aie eu le temps de répondre.

Elle lui proposa d'abandonner ses explications, ça le soulagea un peu vu qu'il avait du mal à expliquer clairement.

- En me connaissant plus, tu comprendras peut-être.

Elle mit un moment à se décider à retirer les lunettes de Ryumeï, mais elle finit par le faire. Bizarrement elle sembla un peu déçue. Elle s'attendait peut-être à autre chose ! Ca amusait Ryumeï car le caractère de la nékoe lui plaisait.

- Ils ne sont pas si effrayant que ça... lui dit-elle.

- Pourtant tu as l'air un peu déçue... répondit-il ironiquement.

Ryumeï regardait son dos et sourit en l'entendant rire un peu. Au moins elle avait l'air contente.
Il lui répondit alors en souriant.

- Oui toi.

Le rire de la nékoe l'avait complètement détendue, ça lui faisait extrèmement plaisir qu'elle se sente bien.
Elle remit les lunettes à leur place, c'est à dire sur le nez de Ryumeï et elle lui posa une nouvelle question :

- Si tu comptes m'adopter, pourquoi me demander mon avis ? Ce serait comme ; comme demander à un mendiant s'il accepterait notre monnaie

Elle s'excusa aussitôt, sans que Ryumeï comprenne pourquoi.

- Allons allons, t'excuse pas, je t'ai dis que tu pouvais me poser des questions.

Il lui fit un petit sourire et répondit donc à la question :

- T'adopter reviendrait à te faire vivre avec moi. Tu en as peut-être pas envie, alors je demande.

Il continua ses explications :

- Je ne te considère pas comme un être inférieur, contrairement à d'autres humains. Donc si tu ne veux pas, je retournerai chez moi sans toi, il n'y a pas de problèmes. Donner de l'argent à un mendiant, ce n'est pas comme faire vivre quelqu'un là où il ne veut peut-être pas.

Cette fois il pensait avoir été clair. Il ne savait pas ce qu'elle en penserai et si elle l'accepterai, mais il lui avait dit le fond de sa pensée.

- Pourtant tu as l'air un peu déçue...", répondit-il ironiquement.
Elle fut surprise qu'il l'ait remarqué. Tellement qu'elle se promit de ne plus laisser paraître ses émotions, pendant toute une journée. Elle n'aimait pas vraiment ça, elle haïssait plutôt. Faible. Elle se sentait ainsi avec lui.
- T'adopter reviendrait à te faire vivre avec moi. Tu en as peut-être pas envie, alors je demande. Je ne te considère pas comme un être inférieur, contrairement à d'autres humains. Donc si tu ne veux pas, je retournerai chez moi sans toi, il n'y a pas de problèmes. Donner de l'argent à un mendiant, ce n'est pas comme faire vivre quelqu'un là où il ne veut peut-être pas.
- Hmmm. Je crois que je me suis mal exprimée, elle lui répondit cela en soupirant. Faites ce que vous voulez, peu m'importe...".
Et elle lui tourna le dos. Elle allait commencer à tenir sa promesse. Rester indifférente aux côtés d'une personne qui vous donne la sensation de revivre, ça n'allait pas être facile. Juste une journée. Une seule, et après, elle pourrait rire de nouveau en sa compagnie.
Le propriétaire arrive, et toqua la vitre, à l'intention de l'humain. Il avait des papiers à la main, voulait savoir s'il l’achèterait elle, ou s'il repartirait les mains vides. Il partit lui ouvrir la porte, afin qu'il puisse sortir, et se mettre d'accord sur un prix. Dès la sortie de Ryumeï, les autres nekos réoccupèrent tout l'espace, comme si de rien n'était. Elle se laissa retomber sur la litière, et referma ses yeux. Elle finit par les rouvrir, et vit les deux humains en train de parler, et les regarda faire.

Bizzarement la nékoe changea d'attitude. Elle avait plus l'air joyeuse mais froide. D'ailleurs elle lui répondit assez froidement et lui tourna le dos. Il l'avait froissée ? Il avait dit quelque chose de mal ? Il ne savait pas.
Elle lui avait donné son accord, mais sans le sourire qu'elle avait jusque là. Que faire ?

Il n'eut pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit car le propriétaire du refuge l'invita à sortir. Une fois dehors, lui et Ryumeï parlèrent du prix et de la paperasse. Ryumeï faisait exprès de marchander pour lui laisser le temps de réfléchir. Sera-t-elle heureuse ?
Il regarda brièvement la vitre, ou plutôt ce qu'il y a de l'autre côté. Il se dit qu'au pire si elle ne veut plus vivre avec lui, il pourra la laisser où elle le souhaiterait. Il ne compte pas l'enfermer dans une pièce après tout. C'est décidé ! Il allait payer pour la faire sortir de là.

*ça en est où au fait ?...*

Ryumeï fut surpris que le propriétaire en est à lui faire une remise de 7%. Sans doute parceque Ryumeï avait la tête ailleurs, le propriétaire a cru qu'il était sérieux.
L'affaire fut donc conclue et le paiement fut reglé. Outch ! Ryumeï ne croule pas sur l'or, donc il l'a senti passer ! Mais bon, l'argent n'a pas d'importance dans ces conditions.

Le propriétaire entra dans la cage et attrappa la nékoe par le poignet pour l'entrainer vers son nouveau maître. Ryumeï fit un petit sourire à la nékoe et dit :

- On y va

Malgré la chaîne confiée par le propriétaire à Ryumeï, ce dernier n'attacha pas Kenji. Il était persuadé que c'est inutile. Il sortit donc du refuge avec Kenji.

- Je vais t'emmener à ton nouveau chez toi.

Il avait hate de savoir ce qu'elle en penserai.

Elle l'avait déboussolé, et honnêtement, elle aimait bien. Un jeune neko arriva près d'elle, elle s'assit et il commença à lui parler. Sa voix légèrement suraiguë, ses gestes brusques, elle devait reculer sa tête pour éviter qu'il ne la baffe, involontairement. Les enfants. Elle ne les aimait pas vraiment, et ce depuis son enfance même. Elle le prit et le coucha de force, la tête contre sa poitrine. Elle regardait toujours ce qu'il se passait, entre les deux hommes, mais n'arrivait à entendre que des bouts de leur conversation. Mais le propriétaire, fit demi-tour, et rentra dans la vitrine. Il lui chuchota à l'oreille :
" Et ben ma Cocotte, c'est ton jour de chance !".
Et il l'entraîna dehors. Il retourna prendre son sac, avec son nom dessus. Elle le remercia, et prit ses affaires sur son dos. Il confia la laisse à son maître, qu'il garda dans sa main. Il ne semblait pas décidé à la lui accrocher. Elle la regarda. La contemplait.
- On y va. Je vais t'emmener à ton nouveau chez toi ".
Ils sortirent du refuge, et n'ayant toujours pas sa laisse, elle attrapa Ryumeï par le bout de sa veste.
" Tu n'aimes pas ça, toi non plus ?", le questionna-t-elle.
Elle attrapa la laisse, et la lui montra, afin qu'il comprenne de quoi elle voulait parler. Elle se demandait en même temps pourquoi les humains faisaient autant de psychologie, alors que tout a commencé par eux.

[La suite, dans mon appart' ^^]

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