Elvire
Messages : 6 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Elvire [fini] Sam 4 Juil - 17:40 | |
| | | V O T R E | | N E K O | |
Nom: elle l'ignore, et nous aussi Prénom: personne n'a jamais pris la peine de la nommer, ou de l'en croire digne Surnom: ils sont nombreux : "hé!", "toi, la bas!", "Catin!" ... Sexe:féminin Age:environ 19 ans Statut: ni docile, ni rebelle, elle se laisse porter par les évènements (dans le doute, nous dirons docile) Orientation Sexuelle: la vie ne l'a pas épargnée sur ce point : elle n'a jamais pris de plaisir a faire l'amour et n'en ressent pas l'envie. Elle est toutefois attirée par tous les gens heureux ou surs d'eux, hommes ou femmes, donc tendance bisexuelle
Il est des histoires qui commencent mal. Que vous soyez grand, petit, laid, beau, bon, méchant, quand marraine la fée se penche sur votre berceau, votre chemin est tracé. Et inutile de lutter.
Cette histoire commence mal. Vous êtes prets ? Dans les règles de l'Art, je vais vous la conter.
Il était une fois, pas très très loin d'ici, une ruelle boueuse, sale, infestée de toute la vermine existante possible, humaine comme animale, une ruelle qu'évitaient les gens de bonne famille, ainsi que toutes les personnes sensées.
Vous situez ? Mais si ! Ce lieu répugnant, qu'on repère à l'odeur, où vont mourir les mendiants et les lépreux. Voilà, c'est ça. Mais ce n'est pas dans cette rue que commence notre histoire. Enfin, si. Mais pas encore. Vous comprendrez. Revenons un peu avant.
Tout débute avec une jeune femme. Elle n'est pas très jolie, ni très intelligente, mais elle est riche, et cela lui donne toutes les qualités du monde. On clame la beauté de ses yeux olivâtres, le rouge de sa bouche, la blancheur de sa peau d'albâtre, sans voir ses joues trop rondes, ses yeux trop petits, son nez trop empâté. On clame son argent. Et voilà cette jeune femme mariée. C'est rapide, mais ça devait arriver, vous même vous vous en doutiez. D'ailleurs, a quoi bon s'attarder là-dessus, ça n'a que peu d'importance. Le mari est un homme vieux. Il est riche bien sûr, mais dans le lit conjugal, ce détail perd tout intérêt, surtout aux yeux de sa jeune épouse. Celle-ci, bien qu'inexpérimentée, comprend vite que le serviteur de son mari, encore jeune et vigoureux, saura lui donner quelques satisfactions supplémentaires. L'homme n'est pas bégueule, la femme n'est pas prude, le sort en est jeté. Neuf fois plus tard nait un beau bébé. Un magnifique bébé ! Avec des yeux ronds, des joues rouges, des fossettes et des oreilles de chat. De grandes, d'imposantes, de stupéfiantes oreilles de chat. Le mari n'est pas neko, la femme ne l'est pas plus. On s'interroge, on cogite, et au bout de quelques jours de réflexion, on admet l'évidence : le seul homme-chat dans les parages n'est autre que le valet. L'adultère dans les couples forcés n'est pas rare, et ne choque plus grand monde. Pourtant cet enfant, cette preuve vivante qui, avant même de savoir parler, clame au monde entier que sa mère est une trainée, cet enfant doit disparaitre. La décision prise, tout se fait rapidement. On annonce le bébé mort-né, on met l'infâme rejeton dans une corbeille tressée, et vogue l'enfant sur le fleuve.
Non mais...Vous y croyez? Allons, l'histoire commence mal, je l'avais annoncé. Reprenons.
La décision prise, tout se fait rapidement. On annonce le bébé mort-né, on étouffe de son drap l'infâme rejeton, après l'avoir à trois reprises poignardé, puis un serviteur zélé se charge de dégager le corps meurtri, inanimé de l'enfant. Hop ! Dans une rue poisseuse non loin de là , un petit cadavre s'est écrasé sur les dalles souillées.
Ha, là, vous me suivez ! La ruelle du début, vous la voyez ? La revoilà. Et tout commence. A nouveau.
Le nourrisson n'est pas mort, ho non! Le malheur, ça vous tue ou vous rend fort, et le bambin s'accroche à la vie, comme un noyé à sa bouée, un enfant à sa mère, une mouche à sa merde. Il vit, sans comprendre encore qu'il devrait lâcher prise, parce que rien, absolument rien de bon ne pourra lui arriver. Sa bonne fée, la sale teigne, s'était penchée de mauvaise humeur sur son berceau.
A ce stade, vous pouvez arrêter. Je le sais, je le vois bien, que vous vous ennuyez. Non non, ne protestez pas ! On aime les petites fleurs et les petits oiseaux, les bisounours et les pommes d'amour. Après tout, c'est normal, je ne peux vous en vouloir. Vous êtes toujours là ? Bon, puisque vous insistez...
Et le temps passe. C'est fou comme le temps passe lentement lorsqu'on est malheureux. Pourtant, un jour, sans qu'on sache pourquoi ce jour là précisément, tout change. On croit que le ciel est bleu, on croit qu'on a la vie devant nous, on croit que le bonheur est à porté de main et que demain tout ira mieux. On rêve. Elle aussi se mit à rêver, soudainement. Pas d'un amour pur et sans faille, pas d'un trésor sonnant et trébuchant, pas même d'une amitié bancale ou d'habits sans puces...juste d'un petit coin d'herbe verte et d'un bout de ciel bleu pour pouvoir, l'espace d'un instant, oublier le monde. L'Homme vit d'espoir, nous le savons tous. Nous espérons une existence meilleure et certains l'obtiennent. Pas elle. Elle est celle qui ne peut être heureuse parce qu'un beau jour gris, une fée capricieuse lui a dicté le chemin de la vie, celui plein de merde, de caillasse et d'ornières que n'empruntent que ceux qui, sous l'influence du mauvais sort, se sont trompés de route. Et pourtant elle cherche, sans y croire, mais sans fléchir, avec la force que donne le destin à ceux qui ont perdu d'avance.
Cette histoire, vous vous en foutez. Vous l'avez lu à contrecoeur et cachez mal votre indifférence. Si si, je le vois bien dans vos yeux. Ne détournez pas le regard, je ne vous en veux pas. Cette histoire, c'est la mienne. Une suite invraisemblable de malheurs, qui tombent et s'accumulent au point de n'avoir plus grande importance. Répétitive et pathétique, certes, mais mon histoire, celle d'une femme qui, envers et malgré tout, exige de vivre.
Physique: Son corps a gardé les traces de ses épreuves. Couverte de cicatrices, elle n'est pas laide pour autant : on trouve du charme à son corps torturé et à son regard triste. Ses yeux immenses et vides, aux cernes affirmées, lui donne l'air d'une éternelle victime. Ainsi, son physique de martyre la rend particulièrement attirante, surtout auprès d'esprits sadiques. Maigre en raison d'une sous-alimentation, elle garde cependant des formes féminines marquées, impossibles à camoufler, même sous ses haillons. Ses traits sont fins et elle aurait été belle, si la vie ne l'avait pas brisée. Sa peau trop blanche témoigne d'une origine noble, et la rend plus fragile aux coups et au soleil.
Caractère: Son caractère est paradoxal. Sans grande volonté, il lui est plus facile pour vivre d'obéir à un maitre : elle aime ne pas avoir à décider d'elle-même et à se sentir protégée. Pourtant, elle redoute la compagnie des hommes ou de ses congenères, et les fuit au maximum. Elvire a développé une sorte de paranoïa : persuadée que la vie a fait d'elle son souffre-douleur, elle se refuse à lutter et préfère accepter tout ce qui lui arrive, petits moments de bonheurs comme grands malheurs, sans distinction. Fascinée par les gens qui possèdent ce qu'elle n'a pas (assurance, chance, gloire, richesse, bonheur, amour, éducation), il arrive que ça vire à l'obsession. Dans ces cas-là, elle va jusqu'à vénérer ces personnes, les suivant partout jusqu'à ce qu'un revers du destin lui en enlève la trace. Loin d'être idiote, ses longues années de solitude passés à ruminer son malheur ont fait d'elle une jeune femme réfléchie, ce qu'elle ignore elle-même, n'ayant jamais eu l'occasion de s'en apercevoir. L'intelligence n'est pas, dans son univers actuel, une qualité utile aux miséreux. Enfin, elle ne croit pas en Dieu, mais raffole des contes de fées. Ne possédant aucun livre, elle se les invente elle-même, avec un rare talent de conteuse. Sa vie et ses codes lui sont entièrement dictés par les morales de ces histoires enfantines, qui l'enferment un peu plus dans un monde à part, totalement décalé du monde réel.
Code: [code bon, Sil =D]
Comment avez vous connu le forum ?: au hasard de google image (très beau forum, en passant) | |
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